Un cri du cœur des locataires envers la hausse des prix des loyers

À l'approche de la date butoir pour le renouvellement des baux qui se termine le 30 juin, les groupes craignent que des Nord-Côtiers perdent leur logement, faute de capacité à encaisser une hausse de loyer salée. Photo Pixabay
Le Comité de défense des droits des locataires de la Côte-Nord dénonce les décisions gouvernementales « qui accentuent l’appauvrissement des locataires ».
Il se joint au cri du cœur que lance le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) à ce sujet.
En pleine crise du logement, ceux-ci revendiquent des changements immédiats au taux d’augmentation des loyers permis au Québec, ainsi qu’un gel des loyers en attendant un contrôle obligatoire et universel des loyers.
Thomas Savy, chercheur au RCLALQ et intervenant au Comité logement Bas-Saint-Laurent, dénonce qu’en janvier, la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a fermé les yeux sur une hausse historique du prix des loyers. Elle aurait ainsi permis aux propriétaires d’augmenter d’au moins 5,9 % les loyers non chauffés.
« Cette augmentation historique des loyers est fondée sur un calcul qui favorise un profit toujours grandissant pour les propriétaires au détriment des locataires. Spécifiquement, la composante de l’ajustement du revenu net des propriétaires, basé sur l’IPC loyer , alimente un cercle vicieux où chaque flambée des loyers justifie la suivante. Cette politique ne fait qu’aggraver la crise actuelle et précipite davantage de ménages dans la misère », lance-t-il.
Critères de fixation de loyer
Cet ajustement du revenu net accordé aux propriétaires par le Règlement sur les critères de fixation de loyer a pour but de suivre la montée du marché locatif.
« Cependant, traiter le logement comme une marchandise génératrice de profits, plutôt que comme un droit fondamental garanti, est l’une des causes profondes de la crise du logement », explique Michel Savard, coordonnateur de la Table des groupes populaires de la Côte-Nord et membre du Comité de défense des droits de la Côte-Nord.
À l’approche de la date butoir pour le renouvellement des baux qui se termine le 30 juin, les groupes craignent que des Nord-Côtiers perdent leur logement, faute de capacité à encaisser une hausse de loyer salée.
« Dans un marché locatif qui met en compétition les potentiels locataires les uns avec les autres, ce sont trop souvent les personnes à la croisée de différents systèmes d’oppression, comme les femmes, les personnes racisées et les personnes à faible revenu, qui perdent au change », soutient Mireille Boivin du Regroupement des femmes de la Côte-Nord et membre du Comité de défense des droits de la Côte-Nord.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.