Avoir un membre de la famille ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) n’est pas de tout repos. Les organismes de la région pouvant procurer de l’aide étaient tous réunis aux Escoumins lors d’une journée de concertation pour le plus grand plaisir des familles.
C’était la deuxième édition de cette journée de mobilisation et de concertation qui a pris d’assaut la salle multifonctionnelle des Escoumins le 5 avril.
La journée visait à sensibiliser les gens au trouble du spectre de l’autisme, faire découvrir les organismes qui disposent d’outils et briser l’isolement social.
L’éducatrice spécialisée au centre de réadaptation des Escoumins, Chloé Emond-Godin, qui est derrière la tenue de cette journée, rappelle que la première édition avait été appréciée par les participants.
« Ça leur a fait du bien de se rencontrer et de se réunir. En se partageant leur vécu, ils ont réalisé qu’ils n’étaient pas seuls en Haute-Côte-Nord à vivre avec les conditions liés au TSA d’un membre de leur famille », raconte-t-elle.
Les services
Des services existent, et plusieurs organismes de la région comme Action Autisme Haute-Côte-Nord Manicouagan, les Services externes de main-d’œuvre de la Côte-Nord, et le Centre d’activités d’épanouissement à la vie (anciennement le Centre d’activités de la Haute-Côte) sont là pour en assurer la distribution.
Aux dires de l’éducatrice spécialisée, il existe quand même des lacunes en Haute-Côte-Nord qui n’est pas avantagée dans l’éparpillement de sa faible population comparativement aux régions urbaines.
« En Haute-Côte-Nord il n’y a pas d’école spécialisée, et il n’y a pas d’offres de répit pour les familles », divulgue-t-elle.
Un projet pour aider les parents
Rien n’existe sur la Côte-Nord en termes de milieux de vie pour adultes qui vivent avec l’autisme, et du côté d’Action Autisme Haute-Côte-Nord Manicouagan, on prend ce manque au sérieux.
La coordonnatrice Isa-Ève Tremblay révèle que l’organisme a commencé un projet assez « novateur » en offrant des 48 heures de prise en charge de personnes autistes dans un hôtel et dans les locaux de l’organisme à raison d’une famille par fin de semaine.
Cette dernière fait également savoir qu’un projet plus complet est dans la mire, à savoir l’acquisition d’un local commercial avec des logements pour les adultes autistes à Baie-Comeau dans un horizon de cinq ans « dans le meilleur des mondes ».
« Ça nous permettrait d’offrir notre répit avec nuitée en plus d’avoir des appartements pour développer l’autonomie chez nos jeunes adultes et nos adolescents », annonce Mme Tremblay.
Ces logements permettraient aux individus qui les fréquenteraient de « développer leur autonomie » et ainsi d’alléger la tâche des parents lorsqu’ils reviennent dans le nid familial.
Marché du travail
Chez les Services externes de main-d’œuvre (SEMO) de la Côte-Nord, on se fait un devoir d’intégrer les autistes au marché du travail dès l’âge de 14 ans.
Bien que les données ne soient pas compilées en fonction des TSA uniquement, la conseillère en main-d’œuvre, Karine Langlois, et la directrice générale, Sonia Ricard, mentionnent qu’il y a une hausse dans la clientèle.
« On a environ une hausse de 30 % par rapport aux cinq dernières années dans notre accompagnement pour les recherches d’emploi des personnes autistes », explique Mme Ricard.
Cette dernière souligne qu’il n’y a pratiquement aucune limite quant au potentiel d’emploi des personnes autistes, qui peuvent se rendre dans les domaines universitaires.
« Ils sont tous différents et ont tous leur force. On veut montrer qu’ils peuvent être des citoyens tout à fait normaux, et ça passe souvent par leur travail », ajoute Karine Langlois.
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