Les familles de la Côte-Nord doivent attendre plus longtemps et s’endetter davantage pour obtenir une place dans un service de garde éducatif à l’enfance, révèle une nouvelle étude.
Le projet de recherche, mandaté par Ma place au travail et mené par la firme Mallette, dévoile que ce sont les régions qui sont les plus touchées, avec la Côte-Nord en première place dans deux catégories.
D’après l’étude, 37 % des familles de la Côte-Nord doivent attendre plus d’un an avant d’avoir une place en garderie, comparativement à 13 % dans l’ensemble du Québec.
De plus, 44 % des familles nord-côtières se voient obligées de s’endetter en raison du manque de place dans les services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE), contre 25 % à l’échelle provinciale.
L’étude a également dévoilé que les régions, en général, présentent un plus haut taux de perte de revenus et un niveau d’anxiété plus fréquent chez les familles en processus de recherche d’une place en SGEE.
Dans un cadre plus large, il s’agit de 75 % des parents du Québec qui ont dû attendre entre la date souhaitée et l’obtention d’une place en garderie. Pour ce qui est des revenus bruts perdus lors de cette attente, le montant s’élève en moyenne à 25 535 $ par familles.
Ce manque de place affecte particulièrement les femmes ; 63 % des mères ont dû prolonger leur congé parental, faute de place, alors que seulement 32 % d’elles ont pu reprendre le travail à temps plein.
Selon Ma place au travail, ces chiffres démontrent que cette pénurie est bien réelle et qu’elle « désorganise la vie des familles, nuit à leur santé mentale et accentue les inégalités sociales ».
Pendant ce temps, les travailleuses et travailleurs des CPE de la Côte-Nord font la grève, mardi, pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Si aucune entente avec le gouvernement n’est trouvée, une nouvelle grève est prévue les 14, 15 et 16 avril prochains.
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