Pignon sur rue à la recherche de nouveaux “ colocs ”

Par Emelie Bernier 4:00 PM - 8 avril 2025 Initiative de journalisme local
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La cohorte 2024. Photo: Trinôme et filles

Une nouvelle saison est annoncée pour le docuréalité Pignon sur rue. La prémisse : sept jeunes adultes des quatre coins du Québec qui ne se connaissent pas emménagent ensemble à Montréal, sous le regard attentif de caméras qui relaieront les hauts et les bas de leur aventure. Et la porte de l’appart est ouverte aux Nord-Côtiers!

Valérie Beaulieu, présidente de la boîte de production Trinôme et filles, a suivi une à une les étapes de la première saison en 2024… Ou plutôt de la 6e, puisque le concept a existé de 1995 à 1999. Elle-même était une des colocs de la saison 2 en 1996.

“ La saison 2024 a été comme un charme. J’étais beaucoup trop émotive à chaque étape ! ”, rigole l’ex-participante.

Elle ne se souvient que trop bien de la journée qui a précédé son propre départ pour la “ grand’ville ”.

“ La veille du départ, j’étais trop bien sur la plage à Saint-Jo (St-Joseph-de-la-Rive, dans Charlevoix) en train de regarder les perséides… Je savais pas dans quoi je m’embarquais, mais je voulais surtout quitter Québec. Pour moi, c’était une opportunité, le coup de pied aux fesses pour aller essayer, voir ce qui se passe dans la grand’ville. ”

La cohorte 1996 de Pignon sur rue, avec Valérie Beaulieu (en rouge) Photo: Trinôme et filles

L’ex-coloc est aujourd’hui copropriétaire de la boîte de production Trinôme et filles. De 1995 à 1999, c’est Trinôme qui avait créé le concept et produisait l’émission.

“ Cette compagnie m’a “castée” quand j’avais 22 ans. J’ai fait ma carrière en télé et j’ai eu l’opportunité d’aller travailler avec eux puis éventuellement d’acheter la compagnie il y a 6 ans. ”

L’idée de refaire Pignon sur rue n’a pas tardé à s’imposer.

“ Ce n’est pas une téléréalité. C’est un docuréalité ! Je suis fan des deux, mais une téléréalité, ça implique une compétition, des prix… Nous, on documente la réalité. Les confessionnaux, où les jeunes viennent s’exprimer sur ce qu’ils vivent, ne sont pas dirigés, par exemple. ”

L’émotion et la sincérité sont au rendez-vous.

Sa propre participation à “ Pignon ” a été fondatrice dans sa vie.

“ Pour moi qui l’ai vécu de l’intérieur, Pignon sur rue a tout changé !, confie Valérie Beaulieu. J’étais un peu perdue, j’étais une fille qui avait pas mal de vécu du haut de mes 22 ans… Mon père dirait que je tournais dans les portes. J’étais pognée dans des portes tournantes. J’avais des ambitions, mais j’étais paralysée dans mon quotidien, j’étais éparpillée… Et je faisais la fête… ”

En participant à Pignon sur rue, elle souhaitait d’abord “ se déstabiliser elle-même ”, pour reprendre son expression.

 La cohorte 1996. Photo Trinôme et filles.

“ J’ai découvert Montréal, j’ai aimé ça. Ça m’a donné l’opportunité de voir comment le milieu de la télé et des communications marchait. J’ai arrêté de consommer après Pignon. Ça a fait toute une différence dans ma vie… ”

Et bonus non négligeable, elle a dans ses archives 10 mois de sa vie, désormais numérisés et disponibles en ligne sur Téléquébec.com.

La durée du tournage a été réduite à 12 semaines dans la nouvelle mouture.

Valérie Beaulieu a tant aimé le projet qu’elle a acheté la compagnie qui le produisait! Photo: Trinôme et filles

À l’aube de la saison 2 qui sera tournée cet automne, Valérie Beaulieu invite les jeunes Nord-Côtiers à tenter le coup.

“ C’est l’occasion d’essayer la vie à Montréal, sans engagement à long terme, avec d’autres personnes qui vont vivre la même chose que toi en même temps ! Tout ce que ça prend, c’est l’envie d’essayer et un projet, que ce soit un projet scolaire, un travail… Pendant tout l’automne, tu n’as pas à te soucier de payer ton appart. Et si tu décides que tu n’aimes pas Montréal après ça, tu t’en vas, c’est tout ! ”

La série est tout à fait pertinente, selon la productrice. “ Cette jeunesse-là, qui vient des régions, on ne la voit pas, sauf dans la téléréalité très formatée ou dans la fiction avec des textes à dire ! Des jeunes de Saint-Hilarion, Alma, Rouyn, Hull, qui s’en viennent à Montréal la tête remplie de projet, ça démontre c’est quoi la jeunesse d’aujourd’hui. Ça représente beaucoup de monde ! Je pense sincèrement que ça permet de les comprendre mieux. Faut arrêter de dire “les jeunes d’aujourd’hui sont ci ou ça”, on ne les connaît pas ! ”  

Et si Pignon sur rue était un antidote à nos préjugés ?

Les jeunes de 18 à 25 intéressés par l’aventure peuvent trouver tous les détails sur pignonsurrue.telequebec.tv. Les tournages débuteront dès le mois d’août. Faites vite, vous avez jusqu’au 12 avril pour faire parvenir votre candidature.

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