Le GREMM veut former la relève

Patrice Corbeil, vice-président du GREMM et directeur du Centre d'interprétation des mammifères marins. Photo Archives
Le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) va travailler avec le Cégep de Sainte-Foy pour susciter l’intérêt de la recherche et l’interprétation des mammifères marins chez la relève.
Le GREMM a reçu près de 70 000 $ de la part du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie pour réaliser un projet destiné à développer et à former une relève talentueuse et motivée dans le monde de la science.
Il s’agit du seul projet retenu sur la Côte-Nord, et concerne de potentiels emplois ayant trait aux mammifères marins qui fréquentent la région.
Patrice Corbeil, vice-président du GREMM et directeur du Centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM) de Tadoussac, indique qu’il n’y a pas de cours préparatoires pour apprivoiser une carrière avec les baleines, et que la vulgarisation demeure le meilleur moyen d’attirer les jeunes dans le portrait.
Et des cohortes de jeunes, il n’en a pas reçu à moitié dans son établissement muséal dédié aux baleines et à leur histoire.
« C’est intéressant, car la question la plus souvent demandée dans le musée par les jeunes, c’est de savoir comment ils peuvent travailler avec les baleines », raconte le vice-président.
Il indique que l’équipe pourra maintenant répondre à cette question avec des moyens technologiques et pédagogiques commodes et modernes.
Une trousse bien remplie
C’est dans cet esprit que le GREMM va développer une « trousse » dans le cadre de ce projet, qui vise à accompagner les étudiants qui s’intéressent à faire carrière dans le domaine des baleines.
Parmi ces éléments, on retrouve des visites entre l’équipe du GREMM et les étudiants en biologie du Cégep de Sainte-Foy et l’installation de deux bornes permanentes avec du contenu numérique comme des portraits de chercheurs à Tadoussac et dans la capitale nationale.
« On va avoir des balados pour mettre en valeur les organismes et les employeurs », révèle Patrice Corbeil en faisant référence au Mingan Island Cetacean Study (MICS) de Mingan et du Mériscope de Portneuf-sur-Mer.
Le vice-président souligne que cette trousse sera « aussi bonne pour le futur », puisqu’elle sera utile pour les prochaines cohortes d’étudiants en biologie.
Le nombre de balados et leur contenu restent à déterminer, mais Patrice Corbeil dit que le travail des assistants de recherche et des chercheurs sera mis en valeur.
L’importance de la science
Le GREMM et le CIMM ne vivent pas à proprement parler de pénurie de main-d’œuvre, mais attirer et surtout retenir les candidats est un « processus », selon M. Corbeil.
« Tadoussac est un lieu superbe et je pense qu’on fait de belles choses, mais on a un enjeu de région éloignée. Il y a des gens qui sont intéressés, mais il faut en attirer d’autres », croit-il.
Ce dernier spécifie qu’il y a différents types d’emplois dans le domaine et que les postes au GREMM et au CIMM sont « à géométrie variable ».
« Il y a des domaines techniques comme les bateaux et la navigation, des compétences comme la statistique et des outils de recherche comme les drones qui sont tous importants chez nous », fait-il savoir.
Pour le vice-président du GREMM, la science sera plus importante que jamais dans le futur pour les différents enjeux de conservation et de préservation des mammifères marins.
« Il va falloir des réponses basées sur la science pour prendre des décisions éclairées dans le futur, et c’est pourquoi ça prend des jeunes qui sont intéressés par la science », estime-t-il.
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