L’expédition Azimut Ungava, initiée en partie par une Escouminoise, se voit remettre une subvention dans la catégorie Expédition pour les femmes de la Société géographique royale du Canada, qui souligne le leadership féminin dans le plein air partout au pays.
C’est le 7 février que le groupe de quatre femmes quittait Schefferville pour rejoindre le village inuit de Kangiqsualujjuaq dans le nord du Québec en ski.
Le groupe a mis 49 jours à se rendre dans cette petite localité située en bordure de la baie d’Ungava et de la rivière George. Ce n’était pas que de la petite bière que d’accomplir un tel fait d’armes.
La température du creux de l’hiver dans cette région éloignée est de -40 °C en moyenne avec le plein soleil, et on ne parle même pas de celle de nuit.
Le groupe a longé la rivière George, et chaque membre traînait son matériel à l’aide d’un traîneau en plus de dormir dans une tente la nuit.
300 kilomètres plus tard
Ces conditions extrêmes ont forcé une des participantes à quitter l’aventure après 30 jours pour des raisons médicales.
L’Escouminoise Kathleen Goulet a bien failli y laisser des bouts de son pouce avant d’être évacuée par hélicoptère après 300 kilomètres de ski.
Rencontrée par le Journal, elle raconte avoir noté une cloque sur son pouce qui semblait anodine au départ, mais qui se révélerait être une engelure qui allait perturber le reste de son aventure.
« On a eu un appel avec une médecin pour faire un suivi médical le 4 mars, et quand on est arrivé à l’engelure, c’est ce qui l’inquiétait le plus », se remémore-t-elle.
« Elle m’a dit que si ça regelait, les conséquences pouvaient aller jusqu’à l’amputation complète du pouce ou de la main », révèle-t-elle.
Elle indique que chaque membre de l’expédition est revenue avec son lot d’engelures, surtout entre les deux cuisses, qui n’ont toutefois pas d’incidence grave sur la santé.
Quant au pouce de l’Escouminoise, celui-ci se porte merveilleusement bien suite à une série de suivis médicaux quoiqu’il soit « un peu plus sensible qu’avant ».
Cette mésaventure ne l’a pas démotivée. Au contraire, cette dernière a plus hâte que jamais à sa prochaine expédition.
Leadership féminin en plein air
La Société géographique royale du Canada a pour mission de faire connaître à la population la géographie du pays, et participe notamment au magazine National Geographic.
Elle offre également des subventions dans plusieurs catégories, et l’expédition d’Azimut Ungava a reçu de l’argent dans la catégorie Expédition pour femmes.
Du côté de l’équipe, on se réjouit de ce que ça inspire, particulièrement dans un milieu où les femmes font encore leur place.
« Il y a de plus en plus de femmes dans le milieu du plein air, mais on n’en voit pas tant qui prennent le leadership d’expéditions au Québec. On trouvait important de valoriser leur apport et de le mettre en valeur », souligne Kathleen Goulet.
« Initialement, on fait ça pour nous, pour vivre de grandes choses et, au final, beaucoup de gens que nous ne connaissions pas ont commencé à nous suivre sur les réseaux sociaux », ajoute-t-elle.
« Ils ont vraiment embarqué dans notre projet et ils suivaient assidûment notre progression. C’était comme une grosse vague d’amour inattendue », termine l’aventurière.
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