1 M$ pour la recherche scientifique sur les écosystèmes côtiers

Les travaux de recharge de plage se sont déroulés en 2021 à Pointe-aux-Outardes. Photo archives
Le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 1 M$ à l’Université Laval pour soutenir la phase 2 d’un projet de recherche sur les effets des recharges de plage sur les écosystèmes côtiers, notamment à Pointe-aux-Outardes, sur la Côte-Nord.
Cette initiative, pilotée par le Laboratoire d’écologie et de biodiversité aquatique de l’Université Laval, vise à mieux comprendre les impacts de ces travaux de stabilisation côtière sur la faune benthique, soit les espèces vivant au fond des eaux, souvent invisibles mais essentielles à l’équilibre écologique du littoral.
Les travaux scientifiques se concentreront sur cinq sites, dont Pointe-aux-Outardes, un secteur déjà vulnérable aux phénomènes d’érosion et de submersion marine. Les autres sites étudiés sont La Grave aux Îles-de-la-Madeleine, Maria, Sainte-Luce et Sainte-Flavie.
« Il est primordial pour notre gouvernement d’accompagner les régions côtières dans leurs recherches de solutions pour atténuer les effets et les risques liés à l’érosion et à la submersion, et c’est exactement ce que nous faisons », a déclaré François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique. Selon lui, ce financement vise à renforcer la sécurité des infrastructures et à protéger les populations locales.
Pour Cindy Grant, responsable du projet à l’Université Laval, cette recherche arrive à point nommé. « À une époque de grands changements environnementaux, les côtes du Québec maritime ne font pas exception et certaines localités sont lourdement touchées par l’érosion côtière », souligne-t-elle. Elle précise que ce projet est le premier à se pencher spécifiquement sur l’effet des recharges de plage sur les invertébrés benthiques, des organismes qui jouent un rôle clé dans les écosystèmes côtiers du Saint-Laurent.
L’objectif est de dresser un inventaire des espèces présentes et d’analyser les effets des recharges de plage dans le temps et l’espace. Cette compréhension est essentielle pour adapter les interventions humaines sans nuire à la biodiversité locale.
Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur, insiste sur l’importance de cette avancée scientifique pour les municipalités.
« Nous sommes heureux de cette contribution au développement des connaissances pour appuyer les villages qui souhaitent mettre en place des mesures d’atténuation des risques afin d’accroître leur résilience », a-t-elle soutenu.
Le site de Pointe-aux-Outardes, reconnu pour sa biodiversité et sa proximité avec des zones habitées, constitue un terrain d’étude stratégique. Les résultats attendus pourraient guider la gestion côtière dans plusieurs régions du Québec, alors que les effets des changements climatiques continuent de transformer les littoraux.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.