Jonathan St-Onge espère que Uashat mak Mani-utenam élira un nouveau chef le 25 mai. Après des années passées comme conseiller teintées par des divergences d’opinions avec le chef sortant, il espère pouvoir mettre sa vison de l’avant et impliquer davantage la population dans le processus décisionnel.
Au début de sa carrière politique, Jonathan St-Onge était conseiller de l’équipe de Mike Mckenzie. Mais depuis 2016, les choses ont beaucoup changé. À peine un an plus tard, il a quitté cette équipe.
« On ne s’entendait vraiment pas sur ce que ça signifiait, consulter la population », affirme M. St-Onge. « Pourtant, il avait promis de le faire dans les 100 premiers jours de son mandat, mais ce n’est jamais venu. »
Pour Jonathan St-Onge, il y a cinq différents niveaux de consultation possibles, selon l’importance des dossiers, allant d’une séance d’information publique à un référendum.
S’il devient chef, il promet aussi de laisser parler ses conseillers en premier, afin de s’assurer de ne pas influencer leurs pensées sur les enjeux.
D’ailleurs, il se dit lui-même capable de reconnaître les bons coups de son adversaire politique et il n’a pas peur de le dire. Il cite en exemple l’adoption de la loi en matière de protection de la jeunesse, qui donnera à Uashat mak Mani-utenam le pouvoir de remplacer la DPJ.
« J’étais fier de ça. Les bons coups comme ça (…) quand tu es conseiller indépendant, c’est ça qui est le fun, tu peux décider de suivre ou non. Tandis que quand tu es dans l’équipe à Mike, tu dois suivre aveuglément, c’est ça qui est décevant », dit-il.
Comme chef, Jonathan St-Onge souhaiterait revoir les ententes avec les différentes minières.
« Ces ententes ont été faites trop rapidement. Celle de IOC s’est conclue de façon minable dans une entente hors cours, ce n’était pas à la hauteur de la communauté », déplore-t-il.
Il estime qu’il faut que ces ententes prévoient une révision au fil du temps, plutôt que de s’appliquer pour la durée de vie entière des gisements.
Il veut également mettre de l’ordre dans la structure de ITUM.
« Je n’ai pas confiance présentement en ce que l’on m’a donné », affirme-t-il, par rapport au portrait financier du conseil de bande. « Je veux avoir une vraie photo des finances pour donner la bonne information aux membres. »
M. St-Onge dit aussi avoir entendu les doléances des étudiants de la communauté et souhaite revoir leurs allocations à la hausse.
« Le secteur éducation est en surplus. Pourquoi ne pas leur dédier une partie de ces fonds », suggère-t-il.
Implications
Président du conseil d’administration des pêcheries Uapan, président du conseil d’administration du Club de curling de Sept-Îles et du conseil d’administration de Transport ferroviaire Tshiuetin, le candidat impliqué dans la communauté, qui se qualifie de « leader » entend continuer dans cette voie.
« Je fais beaucoup d’implication sociale et je vais toujours continuer. Je serai tout le temps un chef qui demeure terre à terre, je ne me prends pas pour un autre. »
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