Le Syndicat des Métallos et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) demandent l’intervention d’un arbitre pour dénouer l’impasse dans les négociations avec la Société des traversiers du Québec (STQ).
« Si la STQ consent elle aussi à un arbitrage, le déclenchement de la procédure suspendrait tout moyen de pression, y compris la grève », indique les deux syndicats par voie de communiqué.
« Ça fait deux ans que les négociations s’étirent et ça tourne en rond. […] Nos demandes salariales sont justes et s’inscrivent tout à fait dans la logique de ce qui se fait ailleurs pour des métiers comparables dans le secteur privé », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Nicolas Lapierre.
Le Code du travail du Québec prévoit le recours à l’arbitrage lorsque les deux parties en font la demande au ministre du Travail. « Le Code du travail le prévoit déjà et nous demandons ici au gouvernement et à sa société d’État d’y consentir pour éviter une grève générale illimitée », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.
Jusqu’à présent, les grèves se sont déroulées au compte-goutte dans les traversiers du Québec, par séquences de deux ou trois jours, indique le mouvement syndical.
Trois des quatre accréditations syndicales Métallos ont en main un mandat de grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun.
« Nos membres ont été bons joueurs, mais après trois ans sans augmentations de salaire, avec la période d’inflation qu’on a traversée, ils ont raison d’être à bout », explique Nicolas Lapierre.
Les 150 officiers mécaniciens et officiers de navigation ainsi que 120 syndiqués non brevetés, notamment des traverses de Charlevoix et de la Côte-Nord, sont sans contrat de travail depuis plus de deux ans.
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