Diabète Haute-Côte-Nord fête ses 20 ans

Robert Bacon, président fondateur de l'Association des Diabétiques de la Rive Nord était de passage aux Escoumins pour les 20 ans de l'organisme de la Haute-Côte-Nord. Photo Renaud Cyr
L’association Diabète Haute-Côte-Nord a soufflé ses 20 bougies, et a réuni pour l’occasion des conférenciers, des bénévoles et le public pendant toute une toute une journée de festivités à la salle multifonctionnelle des Escoumins le 24 mai.
C’était l’occasion de faire le point sur le chemin parcouru pour l’organisme, en flèche depuis sa création en 2005.
Les membres du comité formé par le CLSC de Forestville à l’origine de l’association ont graduellement laissé leur place à une équipe de bénévoles dédiés comme l’actuelle présidente Caroline Ross, en poste depuis 18 ans.
« Quand je suis arrivée en 2007, je n’avais jamais été dans une association et je ne connaissais pas tous les fonctionnements. Victor Bouchard, un bénévole qui était là depuis le début, m’a tout montré comment ça fonctionnait et je suis encore là aujourd’hui », raconte Caroline Ross.
Cette dernière n’était pas à court d’idées et, au fil des ans, elle a développé avec l’organisme des activités annuelles comme le Brunch santé et le Marche-o-don.
Une affaire de cœur
En entrevue avec le Journal, Caroline Ross rappelle que le travail de l’association en est un qui s’étale sur le long terme.
« On essaie d’avoir des activités et des conférences durant l’année, mais on œuvre aussi beaucoup dans l’ombre », indique-t-elle.
Visite des maisons des jeunes et des clubs de la FADOQ, sorties au restaurant avec les membres et plusieurs autres occasions de sensibiliser font partie du calendrier courant de l’organisation.
« C’est de l’enseignement qu’on fait. Ça aide à faire comprendre l’aspect social du diabète aux gens qui le vivent et à leurs proches », détaille Mme Ross.
C’était également l’occasion d’aller chercher de nouveaux membres, qui sont présentement au nombre de 49, mais qui étaient aux alentours de 80 avant la COVID-19.
« Dans chaque village, il y a des diabétiques qui ne savent pas qu’on existe », mentionne Caroline Ross.
Un beau cadeau
L’association Diabète Haute-Côte-Nord bénéficie de subventions du programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), un mode de financement qui a été débloqué au niveau du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS).
« Depuis quelques années, on reçoit des sous de ce côté-là, et ça nous permet de faire un peu plus que ce qu’on faisait par le passé », mentionne la présidente.
Le PSOC a notamment permis l’embauche d’une employée « qui s’occupe de la tenue des livres », et l’organisme détient même les montants pour embaucher un coordonnateur.
« Jusqu’à maintenant, je jouais beaucoup le rôle d’une coordonnatrice, et il ne manque que la personne à trouver », fait savoir Caroline Ross.
Vivre une vie normale
Le but de cette journée était également de montrer que ce n’est pas parce qu’on est atteint de diabète que l’on ne peut pas vivre une vie normale.
Caroline Ross se réjouit notamment des avancées technologiques des dernières décennies, qui facilitent la vie des personnes diabétiques.
« En termes de commodités technologiques, c’est plus facile pour les diabétiques qu’avant. Les résultats des capteurs sont en temps réel, et disponibles directement sur notre téléphone intelligent », souligne-t-elle.
La présidente laisse également savoir que les consultations sont maintenant devenues plus faciles d’accès avec les professionnels de la santé via les applications de rencontres virtuelles en médecine.
Parmi les bons coups de l’organisme, Mme Ross note la sortie à la cabane à sucre avec les membres qui ont pu bénéficier de l’aide d’une nutritionniste pour calibrer les doses de sucre dans le sang.
« Il y a 50 ans, aller à la cabane à sucre, on oubliait ça. Ce n’est pas parce qu’on vit avec le diabète que l’on ne peut pas aller au restaurant ou manger un gâteau », affirme-t-elle.
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