Le 10 juin 2024, un an jour pour jour après le décès de son grand-père, Pier-Anthony Bouchard de Forestville s’est lancé un défi à la hauteur de la persévérance et de la détermination de celui à qui il veut rendre hommage. Il a décidé de réaliser son premier Ironman 70.3 en amassant des fonds pour les recherches sur le cancer du poumon.
C’est à Mont-Tremblant le 22 juin que le vingtenaire a réalisé cet exploit. « J’ai visé quand même gros pour le premier, parce que c’était pour une cause, je me suis dit, je ne fais pas les choses à moitié. C’était comme si je voulais le faire un peu à l’image de mon grand-père, la persévérance, le travail. Je voulais vraiment axer là-dessus. C’était vraiment mon but. Ce n’était pas que ça soit facile. Je voulais avoir un gros challenge », raconte-t-il en entrevue avec Le Haute-Côte-Nord.
Le défi était loin d’être gagné à l’avance. Pier-Anthony est tout de même en forme, mais il n’avait jamais fait d’entraînement pour ce genre de discipline.
« Quand j’ai décidé de faire ça l’an passé, je n’avais jamais nagé en eau libre. Je ne nageais pas vraiment dans la piscine non plus. Je courais un peu, mais je n’avais jamais couru plus qu’un 10 km. Je me suis déjà entraîné beaucoup, puisque j’ai déjà fait du hockey quand même de haut niveau, mais sans plus… », souligne celui qui n’avait jamais fait du vélo de route également.
Les trois épreuves du Ironman 70.3 consistent en 1,9 km de nage, suivi de 90 km à vélo et 21,1 km de course.
Pourquoi se lancer un tel challenge ? Oui, pour rendre hommage à son grand-père, mais aussi pour aider la cause du cancer du poumon.
« J’étudie à l’Université Laval en Sciences de la santé et en Sciences biomédicales, on a vu que c’est probablement l’un des cancers les plus dévastateurs. Quand tu as un diagnostic, le taux de chance de survie est un des plus bas. Ça m’a allumé une cloche et ça a mijoté longtemps dans ma tête. Il y a très peu de traitements. Il y en a de plus en plus, mais ça reste que c’est encore difficile à soigner et à guérir », précise le Forestvillois.
Entraînement
Une fois son défi lancé, Pier-Anthony a débuté les entraînements spécifiques aux trois disciplines qu’il a eu à accomplir. Il s’est beaucoup entraîné durant l’été dernier sans toutefois se mettre trop de pression. « Je ne visais pas nécessaire un temps en particulier, je voulais juste le terminer », dit-il.
Quand les cours universitaires ont repris à l’automne, ça a été plus difficile d’intégrer les entraînements. « Pendant l’école, ça a été vraiment difficile d’être discipliné en même temps de l’université. C’était plus des séquences. Quand je n’avais pas d’examen, j’allais à l’entraînement… J’essayais de jongler avec l’école, mais ce n’était pas de quoi qui était régulier », fait-il savoir.
Sa persévérance et son travail acharné ont porté fruit. Le triathlonien a réussi à compléter ses trois épreuves en plus d’amasser 2 496 $ pour la recherche sur le cancer du poumon. Il a enregistré un temps de 6 h 37 et 57 secondes, soit 45 minutes de natation, 3 h 5 de vélo et 2 h 35 de course.
Il ne nie pas que la course n’a pas été facile. « Ça a été une épreuve mentale et ça a vraiment été difficile. La course a probablement été l’épreuve la plus pénible : mes jambes ne suivaient tout simplement pas mon désir d’avancer. J’ai donc dû ralentir drastiquement, mais je l’ai tout de même fini. J’ai couru pendant une dizaine de kilomètres sans souliers parce que les crampes étaient trop importantes », se remémore celui qui a pu compter sur le soutien de sa famille et de ses amis.
Pier-Anthony Bouchard a l’intention de renouveler son expérience, mais en axant davantage sur la compétition. Il croit qu’il aurait pu faire mieux et que son manque d’expérience a fait en sorte qu’il n’a pas assez bu d’eau, notamment. « Je veux continuer dans cette voie-là pour pousser plus loin et m’améliorer. Je veux devenir quelqu’un de très compétitif. »
Il aimerait également se trouver un autre défi pour récolter des fonds pour une autre cause de la région. Cette fois, il ne miserait pas seulement sur le sociofinancement et il ne serait pas seul. « Je voudrais embarquer mes amis et mes proches et faire quelque chose de plus gros », divulgue-t-il.
Le Forestvillois participera à un autre Ironman 70.3 cet été, soit le 28 juillet dans le Maine. Par la suite, il retournera à Québec pour rependre ses études. Il débutera son doctorat en Phamacie pour devenir pharmacien. Au cours de la saison estivale, il réalise un stage en recherche en cardiologie à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.
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