Un symbole fort inauguré à Mani-uteam
Viviane Michel, la maîtresse de la cérémonie du dévoilement de la statue. Behn J. Productions
Le 4 octobre dernier, une statue d’une femme autochtone au poing levé de 21 pieds de haut a été inaugurée en mémoire des femmes disparues de la communauté de Uashat mak Mani-utenam.
La communauté s’est réunie samedi dernier, à proximité du centre culturel Tshissenitamun Mitshuap, pour l’inauguration d’une statue d’une femme des Premières Nations au poing levé de 21 pieds de haut, constitué de 2 000 livres d’aluminium, qui a été réalisé par l’entreprise Altech 7-Îles.
Plusieurs acteurs importants de la communauté étaient présents, dont le chef de Uashat mak Mani-utenam Jonathan St-Onge, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Francis Verreault-Paul, la ministre de la Famille Kateri Champagne Jourdain et la sénatrice, Michèle Audette.

La cérémonie présidée par Viviane Michel, ancienne présidente de Femmes Autochtones du Québec, a été riche en émotions.
« Le 4 octobre 2025, à travers le Québec, à travers le Canada, c’est la journée nationale pour faire des commémorations, des vigies, des marches, parce qu’on ne les oublie pas. Debout face au fleuve, c’est une statue dite aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées : on ne vous oubliera jamais », a déclaré Mme Michel.
Elle a fait mention qu’au moins quatre femmes de la communauté de Uashat mak Mani-utenam ont disparu ou été assassinée, soit Tanya Pinette, Marie-Marthe Grégoire, Jocelyne Grégoire et Nadeige Guanish.

« Les familles touchées et la communauté de Uashat mak Mani-utenam demeurent résilientes, malgré les traumatismes vécus par cet enjeu. Voici le message que son poing lance : c’est assez », a affirmé Mme Michel. « Cette statue est érigée pour que les générations futures se souviennent et soient sensibles au sort de nos filles, de nos femmes, de nos mères, de nos sœurs. À chaque 4 octobre, je souhaite que les familles continuent cette cérémonie. Cette statue va servir de sensibilisation à nos jeunes femmes. »
Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Francis Verreault-Paul, a invité les hommes autochtones à faire leur part dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

« Aujourd’hui, je m’adresse aux hommes. Cette statue se dresse comme un symbole d’une absence douloureuse, mais il s’agit aussi d’un rappel pour ne jamais oublier. La promesse que leur nom, leur visage, leur mémoire continueront à vivre parmi nous. Nous continuons à marcher ensemble, pour que plus jamais une de nos femmes ne disparaisse. Cette statue me rappellera notre responsabilité de supporter nos femmes, de les protéger », a dit M. Verreault-Paul.
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