Les passionnés de baleines à bosse se rassemblent à Tadoussac
Les baleines à bosse seront au cœur d'un événement mondial tenu à Tadoussac. Photo HWWC
Tadoussac accueillera le 4e Congrès mondial des baleines à bosse, un grand rassemblement international dédié à la recherche, à la conservation et aux défis de coexistence autour des baleines à bosse. Une première en Amérique du Nord, qui place la Côte-Nord au cœur des débats scientifiques et environnementaux mondiaux.
Il s’agit d’une première en Amérique du Nord, qui placera la Côte-Nord au cœur des débats scientifiques et environnementaux mondiaux du 15 au 19 octobre.
À travers ce choix de lieu, les organisateurs mettent en lumière non seulement l’attrait de la région pour l’observation des cétacés, mais aussi son rôle central dans les efforts de compréhension et de protection des populations de baleines à bosse.
L’idée de l’événement provient de Cétamada, une organisation malgache consacrée à la conservation des mammifères marins. Le premier Congrès a eu lieu en 2015 à Sainte-Marie à Madagascar. Les éditions suivantes se sont tenues à La Réunion en 2017 puis à Saint-Domingue en République dominicaine il y a deux ans.
Ce qu’on a appris au fil des éditions, c’est qu’un tel congrès ne se limite pas à des présentations scientifiques. Il associe chercheurs, gestionnaires, représentants gouvernementaux, acteurs du tourisme et citoyens engagés, dans une démarche d’échange pluridisciplinaire et d’alliances locales et internationales.
C’est dans ce contexte que Tadoussac a été choisi pour l’édition 2025.
Lieu emblématique de l’observation des baleines dans le Saint-Laurent, il offre un terrain d’étude privilégié : « la confluence entre eaux douces et salées, un riche écosystème marin, et une communauté locale déjà sensibilisée à la cohabitation avec les cétacés », peut-on lire sur le site Web du congrès.
La programmation
Sous le thème « Coexister avec les baleines, pour nos océans », le Congrès couvrira une gamme étendue de sujets : acoustique, génétique, comportement, migrations, conservation, innovations technologiques (intelligence artificielle, imagerie satellitaire), et la science citoyenne.
Parmi les conférenciers invités figurent des sommités du domaine telles que Ted Cheeseman, cofondateur de Happywhale (plateforme de suivi des individus), Phil Clapham, expert en écologie des cétacés et ancien leader du programme océanique de mammifères marins aux États-Unis et Erich Hoyt, pionnier en conservation marine.
Robert Michaud, figure québécoise bien connue pour ses travaux sur les baleines du Saint-Laurent et président du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins, sera aussi un invité tout comme Joy Reidenberg, chercheuse renommée en anatomie comparée des cétacés.
« Leurs interventions aborderont une diversité de sujets, mais tous convergeront vers un objectif commun : sensibiliser, éduquer et encourager des actions concrètes pour la préservation des baleines à bosse et des écosystèmes marins », indique l’organisation.
Le programme préliminaire prévoit des sessions orales, des ateliers (notamment sur la cohabitation dans les ports, la pêche durable, l’innovation technologique, les aires marines protégées), des projections de films, des soirées culturelles ainsi que des sorties d’observation des baleines en mer et à terre.
Pourquoi Tadoussac ?
Sur le plan scientifique, l’environnement marin du Bas-Saint-Laurent et du Saguenay-Saint-Laurent est l’un des secteurs les plus étudiés au Québec en matière de mammifères marins. Les données issues de ce congrès pourraient renforcer les efforts de suivi, de gestion et de mitigation des impacts humains (trafic maritime, bruit, collisions, pêche).
Enfin, l’événement constitue aussi une tribune de sensibilisation : les citoyens de la Côte-Nord et les visiteurs pourront assister à des conférences grand public, des projections et des activités culturelles liées à la mer et aux baleines, favorisant un dialogue accru entre science et société.
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