Huguette Auclair vient d’avoir 98 ans et, malgré son âge plus que vénérable, elle continue de vouer une véritable passion pour les quilles. Une fois par semaine, elle rejoint les membres de son équipe pour s’en donner à cœur joie dans l’espoir de réaliser des abats. Tout un phénomène quand même !
« Si je peux m’améliorer d’ici à ce que je meure, je serais bien contente », lance la belle dame à la forme resplendissante qui réside au Château Baie-Comeau.
Huguette Auclair, connue aussi sous le nom Bérubé par son défunt mari, joue aux quilles depuis une quarantaine d’années. Elle l’a longtemps fait avec son époux et, à son décès, elle a poursuivi. Elle prend ça une année à la fois, bien consciente de sa chance.
« J’aimerais ça jouer à 99 ans. Je suis en forme. Le bon Dieu m’a donné de la santé et j’en profite », se réjouit celle qui s’adonne aussi à la pratique de la broderie à diamants.
En entrevue jeudi dernier, elle a d’ailleurs imputé à cette activité une petite douleur à l’épaule droite qui lui a fait rater ses trois parties de quilles hebdomadaires le vendredi 24 octobre. Mais qu’à cela ne tienne, elle était de retour en action une semaine plus tard.
Pas question de partir
Même si elle adore les quilles, Mme Auclair est bien consciente qu’elle ne performe plus comme lorsqu’elle était plus jeune. Elle dit avoir d’ailleurs offert au capitaine de son équipe de tirer sa révérence pour faire de la place à la relève, mais il a refusé. Il veut garder sa doyenne.
En janvier 2024, quelques mois après le retour à Baie-Comeau de son seul fils domicilié à l’extérieur, la joueuse a informé son capitaine un beau jour qu’elle dédiait sa prochaine partie à son rejeton. « J’ai fait 167, je ne me reconnaissais plus. » Une autre fois, elle a joué 140 et là aussi, c’était une partie consacrée à l’un de ses sept enfants.
Aujourd’hui, lorsqu’elle réussit à atteindre 100, elle est satisfaite. Il y a quelques mois, elle a enregistré un triple de 360. Pas mal pour une joueuse de 98 ans !
Faire son social
Tout en demeurant active pendant quelques heures, ses vendredis après-midis au Salon de quilles Laflèche lui permettent d’entretenir son côté de femme sociable. La dame aime le monde tout comme elle adore jaser. Du bonbon en entrevue, soit dit en passant !
En blaguant, la nonagénaire raconte avoir déjà lancé à des quilleurs qu’elle les considérait comme ses enfants en raison de la différence d’âge. La semaine suivante, l’un d’eux est arrivé en la saluant d’un beau « Bonjour maman », s’esclaffe-t-elle.
Fait à noter, Mme Auclair ne fait tellement pas ses 98 ans que certaines personnes n’y croient tout simplement pas. Rigolote, elle précise : « Une secousse, je pensais être obligée de traîner mes cartes d’identité, ils ne me croyaient pas. »

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