Des assouplissements pour les camps de jour

Par Johannie Gaudreault 6:00 PM - 9 juin 2020
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La Direction nationale de la Santé publique est revenue sur sa décision quant aux ratios autorisés dans les camps de jour du Québec cet été. Elle permet le retour aux ratios d’encadrement réguliers, mais maintient la distance de deux mètres entre les enfants, au moment d’écrire ces lignes.

« Compte tenu de l’évolution de la pandémie et également des connaissances relatives à la transmission de la COVID-19, nous estimons qu’il est possible de revenir aux ratios d’encadrement réguliers », affirme le ministère de la Santé et des Services Sociaux à l’Association québécoise du loisir municipal le 3 juin.

« Cet assouplissement devrait par ailleurs fournir davantage de latitude aux municipalités en contexte de pénurie d’animateurs », est-il ajouté.

Le retour aux groupes réguliers permettra d’accueillir 15 jeunes par groupe (9-17 ans) au lieu de 10, 12 enfants de 7-8 ans comparativement à sept, 10 participants de 5-6 ans (cinq de plus) ainsi que huit âgés de 3-4 ans, ce qui équivaut à une hausse de trois. Un animateur doit superviser chaque groupe.

L’annonce du gouvernement Legault du 21 mai, qui réduisait le ratio animateur/enfants causait bien des soucis aux organisateurs de camps de jour puisqu’il fallait embaucher des ressources supplémentaires.

Plusieurs municipalités de la Haute-Côte-Nord avaient d’ailleurs annoncé que le nombre de places disponibles dans leur camp de jour serait réduit cet été, en raison de ces contraintes.

À Forestville, cette annonce a réjoui la mairesse Micheline Anctil. « Je suis très heureuse d’offrir plus de places aux enfants forestvillois pour ce service exceptionnel », indique-t-elle en précisant que la capacité d’enfants accueillis au camps de jour passe de 34 à 59, soit presque le double.

« Plus d’informations seront fournies via la page Facebook Ville de Forestville en ce qui concerne le processus d’inscription. Restez à l’affût », mentionne Mme Anctil.

Aide financière

La ministre déléguée à l’Éducation Isabelle Charest, a annoncé l’octroi d’une aide financière de 11 M$ aux camps de jour gérés par une entreprise privée ou un organisme à but non lucratif le 2 juin.

« Cette aide financière leur permettra d’assumer différents frais reliés à la mise en place des mesures sanitaires cet été, dont l’embauche de personnel supplémentaire », a affirmé la ministre.

Mme Charest a aussi informé ce même jour que les municipalités seront compensées pour les coûts supplémentaires engendrés par la pandémie pour les camps de jour.

Erratum

Dans l’article Des camps de jour adaptés à la COVID-19, paru dans l’édition du 3 juin, on mentionnait qu’à Forestville, un coût d’inscription était demandé aux parents afin d’agir comme ticket modérateur.

Ce n’est pas le cas, selon la mairesse Micheline Anctil. « C’est pour assurer l’assiduité des jeunes inscrits afin qu’ils soient présents pendant les six semaines de camp de jour et non pour combler les dépenses supplémentaires », précise-t-elle.

De plus, parmi les critères définis pour sélectionner les enfants, il était indiqué que les deux parents devaient travailler. « Cela n’exclut pas les familles monoparentales, dont le parent, ayant la garde des enfants, travaille à temps plein », assure la mairesse.

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