CISSS de la Côte-Nord : deux élèves de l’école St-Luc vaccinés sans consentement

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 11 janvier 2022
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Les cliniques de vaccination contre la COVID-19 des Escoumins et de Forestville seront relocalisées à compter de la semaine prochaine. Photo : iStock

Deux élèves de l’école St-Luc ont reçu leur première dose de vaccin lors d’une clinique de vaccination organisée dans leur établissement scolaire par le CISSS de la Côte-Nord le 13 décembre alors que c’était la case de refus qui était cochée sur leur formulaire de consentement parental.

Extrêmement indignée de cette situation, Priscilla Rousselot, mère d’un enfant vacciné par erreur, a porté plainte au CISSS de la Côte-Nord le 5 janvier.

« Ça ne donnera pas grand-chose vu que le mal est fait, mais un suivi sera effectué pour savoir ce qui s’est passé exactement », dévoile Mme Rousselot en entrevue au journal Haute-Côte-Nord.

Elle a d’abord appris la nouvelle par son fils, lorsqu’il est revenu de l’école la journée de la clinique de vaccination. Elle a par la suite avisé l’enseignante de son enfant, avant de recevoir un appel du CISSS de la Côte-Nord.

« Ils m’ont dit qu’ils s’étaient trompés avec un autre garçon qui porte le même nom que mon fils. C’est une grosse erreur, témoigne-t-elle. Ils ne sont pas du même âge ni du même niveau scolaire et ils n’ont pas la même date de naissance non plus. »

La maman de deux enfants, résidente de Forestville, a reçu les excuses du centre de santé avec un pincement au cœur.

« On m’a demandé si j’étais vaccinée, j’ai dit oui. Mais ce n’est pas parce que je le suis que je voulais que mon fils le soit. Ils ont ajouté qu’ils ne lui ont pas cassé un bras. Mais pour moi, c’est aussi grave injecter un vaccin sans le consentement des parents », raconte Priscilla Rousselot.

En ce qui concerne le deuxième enfant, la maman souhaite demeurer sous le couvert de l’anonymat puisqu’elle « est tannée d’en entendre parler ».

Dans son cas aussi, elle a reçu un appel d’une infirmière du CISSS de la Côte-Nord pour s’excuser d’avoir vacciné son enfant par erreur. « J’étais très fâchée. J’ai vraiment de la misère à vivre avec ça », conclut-elle.

Le CISSS confirme

Du côté du CISSS de la Côte-Nord, le conseiller en communication, Pascal Paradis, a confirmé au Journal que « la vaccination de deux enfants sans le consentement parental a été signalée à Forestville ».

« Dans un cas, le formulaire de refus a été placé par erreur parmi les formulaires de consentement et dans l’autre situation, il s’agit d’une erreur en lien avec deux enfants ayant un nom similaire », poursuit-il.

Selon les procédures établies lorsqu’une erreur survient dans l’administration d’un vaccin, la personne visée est informée de l’erreur et des mesures à prendre. De plus, un rapport d’incident/accident est rempli.

Des mesures de précaution ajoutées

« Aucune autre situation du genre n’est survenue dans la région dans le cadre de la campagne de vaccination contre la COVID-19 », assure M. Paradis.

Des cliniques ont été organisées dans des écoles de la MRC de Manicouagan et à Sept-Îles le 9 décembre. « Par la suite, il y a eu des cliniques dans plusieurs écoles de la région à compter du 13 décembre », ajoute le porte-parole.

Dès que ces situations ont été révélées, « des mesures ont été mises en place afin d’éviter que cela se reproduise ».

« Dans toutes les cliniques de vaccination de la Côte-Nord, les formulaires de consentement des enfants doivent être validés par deux infirmières avant chaque clinique », ajoute le conseiller en communication, précisant que les parents concernés par les erreurs de vaccination ont été rejoints par le CISSS.

Du côté du Centre de services scolaire (CSS) de l’Estuaire, on a également suivi la situation de près.

« Notre excellente collaboration avec nos vis-à-vis de la santé nous a permis d’être informés de chacune des étapes du protocole mis en place en pareille situation, mais il est important de comprendre que dans une clinique de vaccination comme celle contre la COVID-19, le milieu scolaire n’est qu’un collaborateur », déclare la régisseuse aux communications, Patricia Lavoie.

La responsabilité du CSS est de « transmettre la documentation aux parents pour faciliter la communication entre ceux-ci et le CISSS pour promouvoir la campagne et de rendre nos locaux disponibles », fait savoir Mme Lavoie.

D’autres cliniques de vaccination dans les écoles de la Côte-Nord sont prévues à la fin janvier et au début février.

Au moment d’écrire ces lignes, 49,9 % des enfants âgés entre 5 et 11 ans sur la Côte-Nord ont reçu leur première dose de vaccin contre la COVID-19.

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