Fous rires à la poly des Berges

Par Renaud Cyr 12:40 PM - 21 février 2023
Temps de lecture :

Les 10 participants de l’atelier public d’art dramatique joué devant public, qui fréquentent la polyvalente des Berges, ont livré une prestation enflammée vendredi soir.

La Thérèse troupe a présenté des pièces de théâtre comiques devant une quarantaine de personnes à la polyvalente des Berges le vendredi 17 février. Les 10 élèves de la polyvalente ont arraché des rires au public avec leur performance, mises en scène par l’animateur d’ateliers d’art dramatique et ancien enseignant Robert Bouchard.

Une quarantaine de personnes composée de parents et d’amis des 10 participants aux ateliers d’art dramatique était réunie dans une salle de classe de la polyvalente, transformée en salle de spectacle pour l’occasion.

S’adressant à la foule avant le début de la prestation, Robert Bouchard a souligné l’importance de l’esprit de collaboration avec les jeunes comiques. « Si quelqu’un oublie son texte, ce n’est pas grave, on essaie de l’encourager », a-t-il lancé.

« On veut donner aux jeunes des expériences positives, et à partir de ce moment-là vous allez voir qu’ils vont devenir des adultes responsables », a-t-il conclu.

Note parfaite

Les saynètes présentées par la Thérèse troupe ont été accueillies avec enthousiasme par le public, conquis par la crédibilité des acteurs et l’excentricité des textes de Robert Bouchard.

« Pendant ma carrière, j’ai écrit entre 30 et 40 sketchs par année depuis à peu près 30 ans », révèle le professeur à la retraite. « C’est assez facile pour moi de trouver quelque chose que les jeunes aiment, et je modifie le contenu s’il y a des éléments qui ont mal vieilli », dit-il.

Le public a pu suivre les acteurs à travers les quatre courtes pièces de nature tragi-comique, entrecoupées de courts numéros mettant en vedette des personnages récurrents, comme le Dalaï Lamothe qui prodigue des leçons de sagesse absurdes.

Robert Bouchard anime des ateliers créatifs à raison de deux séances par semaine avec la troupe, et encourage les jeunes prendre en charge tous les aspects des répétitions et des performances. « J’ai imprimé 40 billets et je leur ai donné. Je leur ai dit de s’arranger avec le reste », révèle-t-il avec humour.

Robert Bouchard.

Place à l’autonomie

Les participants des ateliers ont effectué la majorité des tâches liées à la production. « Les jeunes ont pratiquement tout fait. Tout le son et l’éclairage, c’était eux », dévoile-t-il.

M. Bouchard a attribué un rôle typique de production professionnelle à chaque participant, comme une responsable de la billetterie et un directeur des ressources humaines, afin de développer l’autonomie de tout un chacun.

« L’autonomie, c’est la base. Mon but n’est pas de former de futurs comédiens professionnels, mais des jeunes qui vont avoir des idées et qui auront les outils pour les mettre en pratique », affirme l’animateur.

« Ce que j’ai reçu comme connaissance quand j’étais moi-même jeune, j’essaie de la transmettre aux jeunes », conclut-il.

Pour la suite

Initialement, il était hors de question pour les participants de présenter quoi que ce soit devant public. Ils ont progressivement développé le goût de jouer devant un auditoire.

« Je leur ai donné des textes pour qu’ils développent leur confiance en eux, et durant la journée d’activités de Noël à la polyvalente, ils ont présenté leurs numéros à des gens de leur choix du corps professoral envers qui ils avaient confiance », raconte Robert Bouchard.

L’ex-professeur n’a toutefois pas que de courts textes dans son catalogue. Au fil des années, il a écrit des pièces plus étoffées en compagnie de ses anciens élèves, qu’il aimerait éventuellement présenter avec la Thérèse troupe.

« Je leur ferai lire un texte plus long et consistant que les pièces que nous avons montées aujourd’hui, afin de voir s’ils seraient intéressés à jouer quelque chose de plus long l’an prochain », dévoile-t-il.

Robert Bouchard a pris soin d’indiquer à l’assistance qu’il s’agissait d’un atelier public d’art dramatique, et non d’un spectacle.

« Un atelier de théâtre c’est la même chose qu’un atelier de bois ou un atelier de chandelles. Il se peut qu’il manque des morceaux de bois et de chandelles, mais ça va donner un résultat intéressant quand même », illustre-t-il.

Partager cet article