Le CPE de Forestville pourrait fermer un groupe par manque de personnel

Par Johannie Gaudreault 4:02 PM - 22 février 2023
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Le CPE La Giroflée de Forestville pourrait être dans l’obligation de fermer un de ses groupes, faute de personnel.

Les ruptures de services se multiplient dans les Centre de la petite enfance (CPE) de la Côte-Nord. Cette fois, c’est au tour du CPE La Giroflée de Forestville d’envisager la fermeture d’un de ses deux groupes en raison du manque de personnel.

« S’il y a fermeture de groupe, ce sera un groupe de 8 enfants. Il serait fermé du 6 mars jusqu’à ce qu’on trouve une nouvelle éducatrice », confirme la directrice générale du Regroupement des CPE de la Côte-Nord, Odette Lavigne.

La fermeture demeure toutefois incertaine au moment d’écrire ces lignes puisqu’il y a « des possibilités de remplacement qui se présentent », affirme Mme Lavigne, précisant que « rien n’est confirmé pour l’instant ».

Les parents ont donc été mis au courant qu’ils devront se tourner vers un plan B pour prendre soin de leurs protégés au cours des prochaines semaines, si jamais le recrutement ne se concrétise pas.

« Le but est donc d’avertir en avance au cas où le bris de service arrive, pour que les parents puissent se trouver un autre plan. Cependant, cela n’arrête pas les recherches et le poste est actuellement affiché », assure Mme Lavigne.

Même si cette situation n’est pas idéale pour les familles, elle n’est pas exceptionnelle à Forestville. C’est d’ailleurs la première fois qu’une rupture de services survient à ce CPE.

« Cette menace de bris de services est présente partout sur la Côte-Nord. On manque de personnel. On cherche activement, mais on a besoin d’être attractif avec des postes de 32 heures minimalement. C’est difficile, car les postes de remplacement ne sont pas prévus dans notre enveloppe budgétaire, et donc, on a des listes de rappel », expose Odette Lavigne.

Ces listes de rappel amènent de l’incertitude pour les travailleuses en éducation à l’enfance puisqu’elles ne peuvent avoir un nombre d’heures garanti par semaine. « On a donc presque personne sur nos listes », déplore la directrice générale.

C’est une des raisons pour laquelle le Regroupement des CPE de la Côte-Nord demande un statut de régions éloignées au gouvernement du Québec. Sinon, les bris de services continueront de se multiplier dans toute la région, selon Mme Lavigne.

Celle-ci souligne la particularité du CPE La Giroflée qui possède un petit CPE et plusieurs petites installations satellites.

« Je tiens à souligner tout le travail fait par la gestionnaire et son équipe, car c’est miraculeux que ces installations soient toujours opérationnelles », fait-elle savoir.

Pour Odette Lavigne, « ce maintien vient aussi de la communauté des municipalités qui se mobilisent pour aider. C’est une belle force en Haute-Côte-Nord ».

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