Hydro-Québec en mode séduction

Par Renaud Cyr 6:30 AM - 1 mars 2023
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Michel D’Auteuil a animé la visite de Bersimis-1, en introduisant les élèves de la polyvalente des Rivières aux différents corps de métier impliqués dans les activités journalières de la centrale.

Une trentaine d’élèves de 4e et 5e secondaire étaient réunis à la centrale Bersimis-1 le 22 février pour assister à une visite explicative des lieux. Faire découvrir aux élèves les différents corps de métier qui maintiennent la centrale hydroélectrique en opération et leur condition de travail au sein de la société d’État québécoise était le but de cette journée.

Accompagnés d’un froid polaire et d’un soleil lumineux, les adolescents ont fait leur entrée en avant-midi dans la centrale hydroélectrique Bersimis-1 située à plus de 80 kilomètres au nord de Forestville.

Les élèves ont été accueillis par une poignée d’employés clés dont la conseillère stratégie Geneviève Godbout, qui a offert un survol historique de la société d’État et qui a présenté les différents emplois disponibles relatifs à leur temps d’étude requis.

« Il y a beaucoup de diversité dans les types d’emplois chez Hydro-Québec », a-t-elle observé. « Vous avez l’embarras du choix si vous voulez venir y travailler », a-t-elle poursuivi en expliquant les rôles des différents corps de métier.

Les employés d’Hydro-Québec impliqués lors de la visite : Bernard Lemieux, Marjorie Forest, Daniel Gosselin, Andréanne Jean, Geneviève Godbout et Michel D‘Auteuil.

Initiative qui paie

Nancy Bouchard, la conseillère en orientation au Centre de services scolaire de l’Estuaire, a par le passé reçu des représentants d’Hydro-Québec à la polyvalente dans le cadre d’une présentation explicative.

Cette fois, la conseillère s’est déplacée avec les élèves à la centrale afin d’y constater la grandeur des installations et de la complexité des opérations qui y sont liées, pour le plus grand bonheur des participants.

Durant la visite, les étudiants ont pu constater la complexité du fonctionnement de la centrale et prendre conscience de la quantité de corps de métier mobilisés pour assurer son bon fonctionnement.

Des groupes de travailleurs attendaient les élèves lors de la visite de chaque département, et leur réservaient des explications et des réponses à leurs questions. L’animateur de la visite Michel D’Auteuil demandait à chaque arrêt si des élèves désiraient se lancer dans ce type de travail, et des mains se levaient à chaque intervention.

Des emplois à combler

« Souvent, quand on pense à Hydro-Québec, on imagine le camion-nacelle et son technicien en train de réparer un bris sur un poteau », illustre Daniel Gosselin, chef aux opérations et maintenance pour les centrales de Bersimis-1 et Bersimis-2. « Mais c’est beaucoup plus que ça », complète-t-il.

En effet, Hydro-Québec a procédé à l’embauche de 264 nouveaux employés en 2022, et 1 211 employés sont en poste sur la Côte-Nord. Il manque pourtant des effectifs.

« En ce moment, nous avons un important besoin de techniciens électriques, automatistes et mécaniques », révèle Daniel Gosselin.

« Le but de l’exercice, c’est de motiver des gens de la Haute-Côte-Nord à venir travailler sur les postes disponibles chez nous », détaille Andréanne Jean, conseillère relation avec le milieu chez Hydro-Québec.

« Nous voulons d’ailleurs répéter l’expérience avec les jeunes de la communauté innue de Pessamit et les élèves de la polyvalente des Berges », conclut-elle.

La question de la pénurie de main-d’œuvre n’échappe pas à la société d’État, pour qui les projets d’envergure se multiplient dans la région. « C’est un défi de garder nos employés », lance d’emblée Andréanne Jean.

« Nous voulons les garder, et nous offrons de belles possibilités avec des conditions de travail et des avantages sociaux en plus de dispenser des formations au sein de l’organisation », déclare-t-elle.

Encourager la diversité

Hydro-Québec offrira un programme incitatif dès le mois de mars pour encourager la formation de monteur ou monteuses de ligne.

Les personnes sélectionnées pourront recevoir un montant forfaitaire pour leur déménagement et une allocation mensuelle pour le logement pour la durée du DEP au Centre de formation de la Haute-Gaspésie à Ste-Anne-des-Monts, le tout d’une valeur pouvant atteindre 7 000 $.

Plusieurs femmes occupent des postes importants dans l’organisation de la société d’État, dont plusieurs rencontrées durant la visite.

« Nous voulons passer le message que c’est possible d’être une femme et de travailler et faire carrière chez Hydro-Québec », explique Andréanne Jean.

Pour Daniel Gosselin, les revenus d’Hydro-Québec « restent ici et ultimement reviennent à la population par des projets d’infrastructures comme des hôpitaux et des routes ».

« J’ai décidé de travailler à Hydro-Québec pour donner le meilleur de moi-même pour le Québec », conclut-il avec fierté.

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