Travaux de réfection sur la ligne 69 kV d’Hydro-Québec en Haute-Côte-Nord : aucune coupure en vue

Par Renaud Cyr 11:59 AM - 12 avril 2023
Temps de lecture :

Le technicien en génie civil du chantier François Ouellet, et la conseillère relation avec le milieu Andréanne Jean devant une portion de la nouvelle ligne de transmission.

Hydro-Québec procède actuellement aux travaux de réfection de sa ligne 69 kV qui dessert les postes de transport de la région. À terme, le réseau comptera de nouveaux poteaux en métal qui remplaceront ceux de bois, et les clients d’Hydro-Québec ne seront privés d’électricité en aucun moment durant toute la durée des travaux.

La ligne de transport 69 kV d’Hydro-Québec près des Escoumins dans le secteur de la rivière des Petits Escoumins est située en retrait de la route 138, contrairement à la partie visible de la ligne qui est en bordure même de la route entre Portneuf-sur-Mer et Forestville.

Cette ligne de transmission est l’intermédiaire entre les centrales hydro-électriques et les premiers gros postes de redistribution du courant comme le poste Bergeronnes aux Escoumins, et les prises électriques de nos habitations et commerces.

Les poteaux de bois sur lesquels le courant est transporté datent des années 1960 et 1970, et avaient besoin d’être remplacés.

Un réseau tout neuf

Les travaux de remplacement des poteaux qui transportent l’électricité sur le territoire de la Haute-Côte-Nord s’échelonneront sur une quinzaine d’années encore.

« La section sur laquelle nous travaillons en ce moment comprend 80 poteaux répartis sur 6,1 kilomètres, et nous avons commencé le travail l’an dernier », rapporte François Ouellet, technicien en génie civil chez Hydro-Québec.

« Le but pour les 15 prochaines années est de refaire tout le réseau 69 kV entre le Poste Chute-Aux-Outardes et Les Escoumins. Dans les 3 ou 4 prochaines années, nous serons dans le secteur de Chute-aux-Outardes et la rivière Betsiamites, et nous reviendrons aux Escoumins par la suite », détaille-t-il.

La nouvelle ligne de transmission sera sise à 2,5 mètres de l’ancienne ligne composée de poteaux de bois, qui sera démantelée plus tard cette année.

« D’ici la fin du mois de novembre cette année, la nouvelle ligne de transmission sera en service », assure le technicien en génie civil.

Les poteaux sont placés dans le sol à l’aide d’une pelle mécanique munie d’une pince multi-directionnelle.

Plus haut, plus durable

Les nouveaux poteaux d’acier sont plus hauts que leurs semblables en bois, et ont une durée de vie qui dépasse les 100 ans.

« Au final, ces travaux ajoutent de la robustesse au réseau. On adapte le réseau aux normes d’aujourd’hui », précise Andréanne Jean, conseillère relation avec le milieu chez Hydro-Québec.

La ligne gardera le même voltage, et sera plus adaptée à faire face aux conditions hivernales. « Au final, ce sera plus rentable pour nous, car cette seule opération de réfection équivaut à trois générations de poteaux de bois », conclut la conseillère.

Ces opérations représentent selon la conseillère entre 800 000 $ et 1 M$ du kilomètre, selon les contraintes de terrain.

Le secteur des Petits Escoumins est parsemé de milieux humides, et pour limiter l’impact environnemental, les opérations de plantage de poteaux ont lieu l’hiver quand le sol est glacé.

Lorsque la mise hors tension de l’ancienne ligne sera effectuée et que la nouvelle ligne de transmission sera active, il n’y aura aucun changement dans l’alimentation en électricité du réseau.

« Les gens n’auront même pas à remettre l’heure sur leurs électroménagers », affirme Andréanne Jean avec une pointe d’humour.

Retombées économiques

Le chantier en cours représente une dizaine d’employés, dont des camionneurs et des postes de journaliers, et quand le câblage sera posé sur les lignes, plus d’une vingtaine de monteurs de ligne seront mobilisés.

« Ça a l’air de rien, mais tous les travailleurs dont on a besoin pour ces chantiers sont logés dans la région, et fréquentent nos commerces », illustre Andréanne Jean.

Un travailleur présent sur le chantier aborde les responsables lors de la visite du Journal. « Nous restons toujours au même endroit lorsque nous venons travailler dans la région. Nous sommes très bien reçus à chaque fois, et avec les années on finit par développer des amitiés et à connaître les gens dans la région », laisse-t-il tomber avant de retourner au travail.

Partager cet article