La pénurie d’enseignants frappe moins que l’an dernier au CSS de l’Estuaire

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 21 août 2023
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Les élèves du Centre de services scolaire de l’Estuaire sont moins nombreux que l’an dernier.  Photo iStock

La pénurie d’enseignants frappe de plein fouet la province. Le Centre de services scolaire (CSS) de l’Estuaire tire son épingle du jeu, malgré tout, et commence l’année scolaire avec un manque à gagner de 6 professeurs. « La situation est moins problématique qu’à pareille date l’an dernier. »

C’est ce que confirme la régisseuse aux communications du CSS de l’Estuaire, Patricia Lavoie, à l’aube de la rentrée scolaire qui est prévue le 28 août. « En date du 18 août, tous les postes à plein temps sont comblés et il nous reste environ 3 remplacements à 100 % et 3 résiduels de tâches à combler. Il nous manquait donc environ 6 enseignants », précise-t-elle. 

Les besoins dans le domaine de l’enseignement sont également différents de l’année précédente, selon les observations de la porte-parole. « À l’aube de la rentrée 2022-2023, nos besoins étaient beaucoup plus présents au secondaire, alors que cette année, ça va quand même bien pour le recrutement au secondaire, mais c’est plus difficile au primaire. »

 Au niveau des services de garde, le recrutement est plus prometteur qu’au cours des dernières années. « Nous en sommes vraiment heureux », témoigne Mme Lavoie. Du côté du personnel de soutien, les corps d’emploi les plus précaires sont en conciergerie et en secrétariat où les besoins sont constants.

Les solutions

Pas question pour le CSS de l’Estuaire de lésiner sur la qualité des services aux élèves même si les enseignants sont difficiles à trouver. Dans un premier temps, le recours à des enseignants non légalement qualifiés permet de pourvoir certains postes laissés vacants. 

« Nous en comptons actuellement une vingtaine. De ce nombre, plus de la moitié étaient avec nous l’an dernier et ont déjà une tolérance d’engagement délivrée par le ministère de l’Éducation. Quelques-uns parmi eux sont même déjà inscrits aux différentes formations proposées afin d’obtenir éventuellement leur brevet d’enseignant », assure Patricia Lavoie. 

Il y a par ailleurs d’autres façons de combler les tâches ou portions de tâches où il manque du personnel enseignant. « Au secondaire, notamment, il est possible de “démanteler” des tâches afin de les répartir entre des enseignants réguliers qui acceptent d’en faire plus pour s’assurer que les élèves reçoivent un service de qualité », poursuit la régisseuse aux communications. 

Celle-ci soutient qu’une « excellente collaboration tant des autres enseignants que des membres du personnel professionnel ou de soutien » existe entre les murs du CSS. « Tout le monde met l’épaule à la roue pour s’assurer que les élèves reçoivent un service de qualité », dit-elle.

Le CSS de l’Estuaire avait terminé l’année 2023 avec 29 enseignants non légalement qualifiés. « Donc à ce moment-ci, la situation est mieux que l’an dernier. Il s’agit cependant d’un portrait en date du 18 août, qui est susceptible d’évoluer en cours d’année puisque nos banques d’enseignants légalement qualifiés sont actuellement vides », ajoute Mme Lavoie.

« La situation est cependant moins critique dans plusieurs régions de la province puisque 20 enseignants non légalement qualifiés sur un total de plus de 350 enseignants, ça représente moins de 6 % de notre effectif », commente-t-elle.

Stabilité chez les élèves 

Du côté du nombre d’élèves, le CSS de l’Estuaire estime une stabilité pour 2023-2024. Bien que les chiffres officiels ne seront connus qu’au 30 septembre, une légère diminution de plus ou moins une vingtaine d’élèves dans l’ensemble du secteur jeunes est anticipée. 

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