Le cellulaire en classe déjà proscrit dans les écoles secondaires de l’Estuaire

Par Johannie Gaudreault 6:00 AM - 28 août 2023
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Le cellulaire est déjà interdit en classe dans les quatre polyvalentes du Centre de services scolaire de l’Estuaire. Photo iStock

Le cellulaire en classe n’est pas source de problème dans les quatre polyvalentes du Centre de services scolaire (CSS) de l’Estuaire, qui couvre le territoire de la Haute-Côte-Nord et de la Manicouagan. La nouvelle directive que veut lancer le ministre Bernard Drainville n’apportera rien de nouveau.

Pour se mettre en contexte, la semaine dernière, le ministre de l’Éducation a dévoilé qu’il prévoit adopter une nouvelle directive concernant l’utilisation du cellulaire en classe dans les écoles publiques de la province. 

En fait, M. Drainville souhaite interdire l’accès aux textos, réseaux sociaux et à l’Internet pour les adolescents lorsqu’ils sont en train d’apprendre. Selon ce dernier, l’utilisation du cellulaire en classe serait néfaste à l’apprentissage des élèves en plus d’engendrer une gestion difficile pour les enseignants. 

« Malheureusement, le cellulaire est devenu une distraction et ma première responsabilité est de favoriser la réussite scolaire. Donc, j’en viens à la conclusion que l’interdiction du cellulaire va aider à la concentration des élèves », a divulgué Bernard Drainville en conférence de presse la semaine dernière.

Si elle n’est pas appuyée par tous, la nouvelle directive, qui devrait être adoptée le 30 août par le conseil des ministres, fait la joie de plusieurs parents et enseignants. D’autres considèrent le téléphone portable comme un outil technologique, mais le ministre n’a pas l’objectif de lui enlever cette vocation. 

Dans nos écoles

Pour les quatre écoles secondaires du CSS de l’Estuaire, la gestion du cellulaire en classe n’est pas une problématique. Elle est propre à chaque établissement.

« Le CSS n’a pas de directive commune à l’ensemble de ses écoles. Au secondaire, le code de vie de chacune de nos écoles prévoit un élément en lien avec le cellulaire en classe », confirme la régisseuse aux communications, Patricia Lavoie. 

« Dans l’ensemble, nous ne vivons pas une problématique majeure liée au cellulaire en classe », poursuit la porte-parole. Certaines directions ont même souligné que de telles problématiques sont très rares si l’on compare à il y a une dizaine d’années.

La grande majorité des élèves se conforment aux directives en place dans leur école à l’exception de cas isolés.

« La plupart des classes ont une pochette ou une boîte où les élèves doivent déposer leur cellulaire avant d’entrer en classe, sauf pour quelques enseignants dans certains milieux qui préfèrent le gérer autrement et pour qui ça ne pose pas de problème », dévoile Mme Lavoie.

Les directions soulèvent par ailleurs que la majorité des cas qui nécessitent de la gestion de problématiques liées au cellulaire se déroulent à l’extérieur de la salle de classe et parfois même en dehors de l’école.

« Ces situations générées finissent par atterrir par la suite dans la cour des intervenants scolaires », témoigne Patricia Lavoie. 

Le CSS de l’Estuaire ne peut donc pas se prononcer clairement pour ou contre cette nouvelle mesure puisqu’elle n’a pas été officiellement déposée au moment d’écrire ces lignes. 

« Nous croyons, à la lumière de ce qui a été dit jusqu’à maintenant sur le sujet, que cette directive sera semblable à la pratique actuelle dans nos écoles, c’est-à-dire l’interdiction en classe à l’exception des fins pédagogiques », commente la régisseuse aux communications.

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