La commissaire à l’éthique ouvre une enquête sur le député péquiste Pascal Bérubé

Par La Presse Canadienne 3:05 PM - 6 octobre 2023
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Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé. Photo Jacques Boissinot/La Presse Canadienne

La commissaire à l’éthique et à la déontologie, Ariane Mignolet, enquêtera sur les gestes du député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé.

Dans un communiqué transmis vendredi, elle indique qu’elle accepte de donner suite à une demande formulée par le président du caucus de la Coalition avenir Québec (CAQ), Mario Laframboise.

Il affirmait le mois dernier avoir des motifs raisonnables de croire que M. Bérubé avait commis un manquement à l’article 36 du Code d’éthique qui porte sur l’utilisation des biens et services de l’État.

En pleine élection partielle dans Jean-Talon, M. Bérubé avait envoyé un message partisan à des citoyens à partir de son adresse courriel de l’Assemblée nationale.

Il a d’ailleurs reconnu les faits en point de presse le 19 septembre dernier, assurant que l’erreur avait rapidement été corrigée.

«Ceux qui se plaignent de ça utilisent les ressources de l’État de façon considérable, des employés politiques, des limousines ministérielles» pour faire campagne dans Jean-Talon, avait-il riposté.

Le message envoyé par M. Bérubé invitait les citoyens à donner un coup de main au Parti québécois (PQ) pour faire élire son candidat dans Jean-Talon, Pascal Paradis. 

M. Laframboise s’est indigné que «non seulement le député envoie-t-il un courriel à un grand nombre de personnes afin de solliciter leur implication partisane dans une élection partielle, il leur demande également de lui envoyer des noms et coordonnées sur son adresse courriel de l’Assemblée nationale».

La commissaire avait annoncé, le 22 septembre dernier, qu’elle repoussait l’analyse de la plainte contre le député péquiste, expliquant que la réponse à la demande d’enquête risquait d’avoir un impact sur l’élection partielle.

Vendredi, Mme Mignolet a indiqué que Pascal Bérubé avait été informé par écrit de l’ouverture d’une enquête à son égard. Comme à l’habitude, celle-ci sera menée à huis clos. 

«Aucun commentaire ne sera formulé pendant le processus d’enquête. Une fois celui-ci terminé, un rapport (…) sera transmis à la présidence de l’Assemblée nationale qui le rendra public», a-t-elle expliqué dans le communiqué.

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