Le Front commun en grève : les représentants de la Côte-Nord veulent plus

Par Karianne Nepton-Philippe 8:58 AM - 6 novembre 2023 Initiative de journalisme local
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Des travailleurs du Centre de services scolaires de l’Estuaire ont manifesté devant l’école Saint-Luc à Forestville le 6 novembre. Photo archives

Le gouvernement est directement responsable ce premier débrayage, dénonce le Front commun, alors que les travailleurs de la fonction publique expriment leur mécontentement face aux négociations qui sont sur la table. 

C’est en ce lundi 6 novembre que près de 420 000 travailleurs sur le territoire de la Côte-Nord tiennent une première journée de grève devant les établissements des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que de l’enseignement supérieur de la région.

« On veut lancer un message clair au gouvernement. Les offres qui sont sur la table actuellement ne sont pas acceptables », lance Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord – CSN. 

Des lignes de piquetage se trouvaient devant des hôpitaux, CHSLD et CLSC, des centres jeunesse, des écoles primaires et secondaires ainsi que des centres de formation professionnelle, CÉGEP et centres administratifs des centres de services scolaires.

« Nous avons répondu oui quand vous aviez besoin de nous, répondu oui pour notre dévouement, notre présence de jour comme de nuit, oui pour mettre nos compétences au service de nos gens. À votre tour, que répondez-vous à nos demandes de reconnaissance pour nos bons soins, à notre besoin de qualité de vie, notre qualité d’emploi? », ont martelé au premier ministre François Legault les grévistes présents devant le CLSC à Forestville.

Rien ne bouge

Le but des travailleurs du Front commun est de lancer un message clair au gouvernement dans leurs revendications pour un rattrapage salarial et d’une protection contre l’inflation.

« On veut que le gouvernement comprenne qu’on est sérieux avec là où on veut aller, c’est-à-dire améliorer nos conditions de travail et on souhaite qu’il prenne en compte ce message qu’on veut passer », mentionne M. Tremblay.

Cela fait plus d’un an que les négociations ont débuté pour le renouvellement des conventions collectives et les travailleurs ainsi que les représentants des syndicats dénoncent le mépris du gouvernement à leur égard. 

Le Front commun se désole que rien ne bouge depuis le début des négociations. « Présentement, les écarts sont très grands, par rapport à ce qu’on demande et ce qui est offert par le gouvernement du Québec », ajoute Guillaume Tremblay, lésé de l’offre de 9 % sur cinq ans, qui a légèrement bondi dernièrement. 

« On est très loin de ce qui est demandé et au niveau de nos attentes pour le renouvellement de notre convention collective », déclare-t-il. « On veut des protections pour le coût de la vie, mais on est bien loin de ça présentement », enchérit M. Tremblay. 

Avec Johannie Gaudreault

Une quinzaine de grévistes était présente devant le CLSC de Forestville à 8 h le 6 novembre.

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