Chute de 70 % des transactions commerciales sur la Côte-Nord

Par Sylvain Turcotte 5:00 AM - 22 mars 2024
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Christian-Pierre Côté, directeur exécutif chez Côté Mercier, a réalisé l’analyse présentée par RE/MAX Québec au sujet du bilan des transactions commerciales au Québec. Photo cotemerciersd.ca

L’année 2023 n’a pas été facile au bilan des transactions commerciales au Québec. Le rapport de marché spécialisé, présenté par RE/MAX Commercial, parle d’une baisse de 70 % versus 2022 pour la Côte-Nord, qui n’a enregistré que 17 transactions.

Les transactions dénombrées au niveau de l’industriel, du commercial, du résidentiel (multilogement) et des terrains se chiffrent à 21,7 millions de dollars pour la Côte-Nord en 2023. Rien, à comparer aux 72 M$ de 2022, avec 25 transactions (2021 : 22 transactions, 32 M$). 

« Ces données ne signifient pas pour autant une baisse des valeurs », précise Christian-Pierre Côté, directeur exécutif chez Côté Mercier, qui a réalisé l’analyse présentée par RE/MAX Québec.

C’est dans le secteur industriel qu’il y a eu le plus de transactions avec sept. Le rapport spécialisé ne regarde que ce qui est à 250 000 $ et plus.

Pour l’ensemble du volume monétaire des transactions commerciales du Québec, lors de la dernière année, on dénote un recul de 37 %. 

Christian-Pierre Côté indique que l’absence d’offres peut faire qu’il n’y a pas de transactions.

« Si on vend, c’est pour se relocaliser, pour plus grand. Ça engendre un effet domino, mais on n’est pas dans cette optique. Il est difficile de construire vu les coûts et l’impossibilité de louer au prix voulu », explique-t-il.

M. Côté cible surtout les taux d’intérêt en hausse. Ça ralentit la consommation.

2024

L’année 2024 semble suivre la même tangente. Les données sont « pile-poil » ce qu’elles étaient lors des deux premiers mois de 2023.

Le contexte économique entourant les transactions pourrait difficilement être pire, estime l’analyste. 

« Ce qui se passe là, c’est le pire qu’on peut atteindre », souligne le directeur exécutif. 

L’immobilier commercial est lié aux taux d’intérêt avec la hausse qui a commencé en mars 2022.

« Ça pourrait rebaisser, mais le marché attend des signaux clairs », dit-il. Il mentionne qu’il y a un peu plus de ventes de terrains « pour être là quand ça va repartir. »