À quand la reprise sur la Côte-Nord?

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Forestville – Dans la péninsule gaspésienne, bon nombre de sportifs sont attirés par le bar rayé, générant un flux économique non négligeable. Mais c’est tout le contraire sur la Côte-Nord où le programme de rétablissement lancé en 2002, oblige toujours les amateurs de chair blanche à remettre les prises à l’eau. Cette situation amène son lot de questionnements chez les pêcheurs de la Haute-Côte-Nord, eux qui observent de « gigantesques bancs ».

Jean-Sébastien Painchaud est responsable des loisirs et de la culture à la municipalité de Sacré-Cœur-sur-le-Fjord. Il est aussi grand amateur de ce poisson, lui qui l’a notamment pêché dans les eaux de la côte-est américaine et de la Gaspésie. « Quand habituellement, on peut s’attendre à pêcher de la truite de mer et que c’est plutôt du bar rayé qui est au bout de la ligne, il y a de quoi se poser des questions», raconte-t-il, en qualifiant la situation de « drôle de dynamique ».

Car si les gouvernements maintiennent le cap sur le rétablissement de l’espèce, les observations de M. Painchaud lui font dire qu’il serait peut-être temps de procéder à une nouvelle analyse. « Je ne sais pas si la population du bar rayé est rétablie, mais ce que je sais cependant, c’est qu’on en prend de plus en plus et qu’on le retrouve loin dans les rivières » poursuit-il, en précisant que les grosseurs peuvent même atteindre 15 ou 20 livres et un mètre de longueur.

Il se dit aussi inquiet de l’impact que pourrait avoir l’arrivée massive du prédateur sur les autres espèces, comme le saumon et l’éperlan. D’où le mouvement amorcé par sa municipalité qui demande un nouveau positionnement des ministères responsables, tant provincial que fédéral. Les autres élus de la Haute-Côte-Nord sont aussi invités à appuyer la démarche, « car on veut également des réponses de la part des gouvernements », soulève M. Painchaud.

Consultations

Sur le site de Pêches et Océans Canada on indique que d’autres consultations sur les pêches récréatives sont prévues à l’automne 2017 et à l’hiver 2018. « On aura l’occasion de se faire entendre », apprécie Jean-Sébastien Painchaud. Le milieu économique a besoin des retombées que peut apporter la réouverture de la zone de pêche de la Côte-Nord, le bar rayé demeurant attrayant pour les fervents de ce type de pêche.

 

COLLABORATION SPÉCIALE JUDE  BROUSSEAU

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