Quand l’école se déplace à l’usine de Boisaco

Par Shirley Kennedy 11 octobre 2017
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À l’arrière, les travailleurs diplômés Francis Savard, Maxime Maldemay, Tommy Brodeur, Marc-André Fortin, Bastien Deschênes chef de la direction chez Boisaco, Jimmy Godbout enseignant, Steeve St-Gelais président-directeur général de Boisaco, Olivier Harvey, Mathieu Couture, conseiller en orientation au CFP et Yves Tremblay de Boisaco. À l’avant: Gilles Lamarre de Boisaco, Guy Bilodeau du CFP, Jérôme Hovington, Maxime Savard, Pascal Gravel, Olivier Hovington et Eddy Gauthier de Boisaco. Photo Journal Haute-Côte-Nord

À l’arrière, les travailleurs diplômés Francis Savard, Maxime Maldemay, Tommy Brodeur, Marc-André Fortin, Bastien Deschênes chef de la direction chez Boisaco, Jimmy Godbout enseignant, Steeve St-Gelais président-directeur général de Boisaco, Olivier Harvey, Mathieu Couture, conseiller en orientation au CFP et Yves Tremblay de Boisaco. À l’avant: Gilles Lamarre de Boisaco, Guy Bilodeau du CFP, Jérôme Hovington, Maxime Savard, Pascal Gravel, Olivier Hovington et Eddy Gauthier de Boisaco. Photo Journal Haute-Côte-Nord

Sacré-Cœur – Devant la difficulté d’envoyer une dizaine de travailleurs actifs de Boisaco vers le Centre de formation professionnelle et générale Manicouagan (CFPGM) à Baie-Comeau, la Commission scolaire de l’Estuaire a plutôt déplacé l’école vers l’usine de Sacré-Cœur, une première sur la Côte-Nord. Cette façon de faire originale d’optimiser les connaissances des travailleurs en place s’inscrit dans une volonté de rétention de la main-d’œuvre.

Des 12 travailleurs ayant amorcé ce projet de Reconnaissance des Acquis et Compétences (RAC) le 22 août 2016, ce sont finalement neuf personnes principalement regroupées dans une tranche d’âge variant de la mi-vingtaine à la mi-trentaine qui ont complété, le 15 septembre dernier, la formation menant à l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles en Mécanique industrielle de construction et d’entretien.

Un projet de 350 000 $ financé par la Commission scolaire de l’Estuaire via le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Boisaco et Emploi-Québec qui a contribué à la hauteur de 109 000 $.

Un laboratoire mobile et une salle théorique attenante à l’usine, jumelés à des équipements pédagogiques, ont permis à ces travailleurs de compléter une formation d’un an menant à un diplôme d’études professionnelles (DEP).

« Comme tous les secteurs, le domaine forestier fait face à une très grande compétitivité, mentionne Steeve St-Gelais, président-directeur général de Boisaco. Et le capital humain est notre plus grande ressource ainsi que la base de notre entreprise. Alors nous avons misé sur notre capital humain pour augmenter notre niveau de compétitivité », a commenté M. St-Gelais, saluant les neuf employés finissants qui « ont investi dans leur avenir ».

Les dirigeants de la Commission scolaire de l’Estuaire, de Boisaco et d’Emploi-Québec ont procédé jeudi dernier, à la remise des diplômes, « une cérémonie significative pour ces travailleurs, qui représente l’aboutissement d’un important projet de concertation ayant nécessité près d’une année de démarches », a dit le directeur du développement des ressources humaines chez Boisaco et instigateur du projet, Gilles Lamarre.

S’adapter aux besoins des entreprises

En plus de permettre une nouvelle approche d’enseignement inspirée de la formule en adéquation travail- études de plus en plus prônée par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, le projet de laboratoire mobile permettra aux centres de formation professionnelle de la Commission scolaire de l’Estuaire de diversifier leurs propositions de formations et d’accompagnement des travailleurs et des entreprises grâce à une formule plus flexible permettant de déplacer, au besoin, les formations vers les sites de production.

Pour la direction de Boisaco, le succès de cette première expérimentation ouvre d’ailleurs la porte à la mise en place de cohortes dans d’autres corps d’emploi dans un avenir rapproché.

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