2e phase des travaux de contournement: Longue-Rive passe à l’action

Par Shirley Kennedy 18 février 2019
Temps de lecture :

Plus de cent personnes ont assisté hier à la rencontre publique.

Faute d’avoir pu s’exprimer par référendum, les citoyens et citoyennes de Longue-Rive ont tout de même obtenu les informations pertinentes hier, en lien avec le projet des travaux d’aqueduc, d’égout, de voirie et d’assainissement des eaux qui démarrera officiellement ce printemps pour se terminer en juillet 2021. Ayant obtenu un délai supplémentaire de l’entreprise Inter-Cité Construction qui a soumis la plus basse soumission conforme, l’administration municipale doit dès cette semaine procéder avant que le sursis consenti également par les différents ministères dans la confirmation des aides financières ne prenne fin.

Plus de 100 personnes se sont rassemblées dans la salle des Loisirs de la localité afin de connaître l’ampleur des travaux et surtout la charge fiscale qu’elles devront assumer. Des travaux de 32 M$ dont près de 18M$ assumés par le ministère des transports, de la mobilité durable et de l’électrification des transports (MTMDET) et 11,8 M$ par le ministère des Affaires Municipales et de l’Habitation (MAMH autrefois MAMOT). La municipalité contribuera pour 2,9 M$ par règlement d’emprunt qui sera remboursé à la hauteur de 144 420 $ (estimation) par an pendant 40 ans « à titre d’équité intergénérationnelle », a précisé Me Yves Boudreau, avocat de la firme Tremblay Mignault Lemay.

« Il faut passer à l’action », a dit le maire de Longue-Rive Donald Perron. Même s’il n’a pu obtenir 95% du financement tel que souhaité, l’élu se réjouit d’avoir tout de même pu soutirer 90 % des coûts des travaux dont 1,3 M$ supplémentaires au MTMDET qui assume en entier les coûts des travaux de voirie à sa charge. Un citoyen dans la salle a reproché au maire Perron de ne pas avoir respecté sa promesse de tenir un référendum. Ce dernier a expliqué que cela avait toujours été son intention mais les règles ont changé depuis quelques années et si une municipalité obtient plus de 50 % des coûts des travaux en aide gouvernementale, elle n’est pas tenue de soumettre son projet à l’approbation des contribuables.

Seule une section de la rue Principale (ancienne route 138) admissible à l’aide gouvernementale du MAMH fera l’objet de travaux d’aqueduc et d’égout. Tous les propriétaires fonciers devront tout de même contribuer pour 25 % de la contribution municipale par une taxe de 0,07 $ du cent dollars d’évaluation. Pour une résidence moyenne évaluée à 81 543 $, cela représente près de 88 $ par an, incluant les frais d’opération annuels. Les contribuables qui seront servis par l’aqueduc devront débourser 191,07 $ par an et la facture grimpera à 415,69 $ par an pour ceux qui recevront les deux services.

Les élus et employés municipaux étaient présents à cette rencontre publique dirigée rondement par Me Boudreau, appuyé de l’expertise de Marie-Claude Gagnon et Jean-François Rioux, ingénieurs de Tétra Tech QI inc.