Tadoussac s’attaque à la pénurie de main-d’œuvre

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Les travaux de la table de concertation vont bon train. La prochaine saison touristique permettra d’évaluer si les résultats sont au rendez-vous.

Les travaux de la table de concertation vont bon train. La prochaine saison touristique permettra d’évaluer si les résultats sont au rendez-vous.

Tadoussac – Une table de concertation vient d’être formée à Tadoussac afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre qui affecte de plus en plus l’industrie touristique. Composée entre autres du conseil municipal, des hôteliers, quelques restaurateurs et d’un représentant d’une compagnie locale d’excursions aux baleines, l’organisme a lancé ses travaux lors d’une journée portant sur l’enjeu de la main-d’œuvre tenue à Tadoussac le 24 octobre dernier.

D’après Andréanne Jean, agente de développement économique, et Claude Brassard, directeur du tourisme, de la culture et du patrimoine, « plusieurs actions suivront au cours des prochains mois ».

Mesures envisagées

Bien que rien ne soit encore arrêté, la Municipalité a fait des démarches auprès du Carrefour Jeunesse Emploi HCN afin d’organiser, dès ce printemps, une journée portes ouvertes permettant à la population de découvrir les emplois disponibles dans le secteur.

Une autre avenue possible serait l’ouverture d’un salon permettant aux citoyens de la région ainsi qu’à des immigrants montréalais, de découvrir les opportunités d’emplois qu’offre la Municipalité. « Quoi qu’il en soit, il est difficile de voir actuellement l’impact des actions mises de l’avant par la Table de concertation. Concrètement, nous pourrons mieux évaluer cet été, si celles-ci auront permis l’augmentation de la main d’œuvre dans la municipalité concernée », ajoute Claude Brassard.

Un problème généralisé

Contrairement à ce qui est véhiculé dans nos milieux, monsieur Brassard assure que cette baisse de main-d’œuvre est malheureusement généralisée au Québec. Cependant, les localités nord-côtières sont effectivement plus touchées, particulièrement à cause de l’exode des jeunes et de la réforme de l’assurance-emploi. « Puisque la Côte-Nord est considérée comme faisant partie de la région de Québec, alors que notre réalité n’a rien à voir avec celle de la Capitale nationale, et que nombre de gens sont affectés par le « Trou noir », il est inévitable de connaître une baisse du côté de la main-d’œuvre », précise-t-il. Ce dernier croit que si la région était considérée au même titre que celle de la Gaspésie ou du Bas-St-Laurent, les villages de la Côte-Nord n’auraient certes pas ce problème et l’industrie touristique saisonnière de la Côte-Nord ne serait certainement au point où elle en est aujourd’hui.

 

Sara Brisson
Collaboration spéciale

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