Un argumentaire plus nuancé en Haute-Côte-Nord

Par Shirley Kennedy 6 mars 2019
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Photo : Courtoisie

Forestville – En entrevue au journal, la préfète de la MRC de La Haute-Côte-Nord Micheline Anctil, également cosignataire du mémoire présenté par l’ensemble des MRC et des organismes économiques de la Côte-Nord, a été plus réservée dans ses propos que ses homologues de l’est du territoire.

Coincée à Forestville en raison de la fermeture de la route 138 le soir du 26 février, la préfète n’a pu livrer de vive voix le mémoire préparé par son organisation lors des audiences du BAPE à Baie-Comeau.

« Je ne dirais pas que nous sommes totalement contre le projet, mais nous demandons à être partie prenante de la réalisation du projet », nuance-t-elle.

Fortement dévitalisée, la Haute-Côte-Nord a beaucoup d’attentes envers Hydro-Québec et le projet de ligne Micoua-Saguenay. La préfète et mairesse de Forestville ne s’en cache pas.

Le campement des travailleurs prévu au nord de Labrieville, la fourniture de biens et services de même que le transport de ces travailleurs, sont autant d’éléments « davantage localisés » en Haute-Côte-Nord estime Micheline Anctil.

« Nous demandons à Hydro-Québec, par le fractionnement des contrats, de faciliter et maximiser les retombées économiques pour nos travailleurs et entreprises, c’est ce que nous avons soulevé dans notre mémoire, c’est là une de nos principales préoccupations »,ajoute-t-elle.

Dans une perspective plus régionale, cette dernière réitère son appui à ses collègues préfets de Manicouagan et Minganie à l’effet que les surplus qui sont dirigés vers le réseau puissent être un frein au développement économique de la région. « Effec- tivement il y a un questionnement à ce niveau. Ce surplus que nous avions en région, c’était notre attractivité en vue de l’installation de grandes entreprises, c’est évident qu’on se sent en perte ».

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