Près d’un demi-million de livres de canneberges récoltées à Longue-Rive

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 3 novembre 2020
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Chez Tourbière Lambert à Longue-Rive, on a récolté 450 000 livres de canneberges cette saison. Le procédé de récolte fonctionne par inondation comme le démontre ce cliché. Courtoisie

L’entreprise Tourbière Lambert a récolté environ 450 000 livres de canneberges cette saison à sa production de Longue-Rive. « C’est une de nos meilleures années », confirme le gérant de production Claude Imbeault.

Le producteur de tourbe s’est tourné vers la canneberge en 1992 afin d’utiliser ses terrains laissés à l’abandon.

« On était les pionniers sur la Côte-Nord. Au Centre-du-Québec, on nous disait que c’était impossible de produire de la canneberge ici en raison du froid. On leur a donné tort », raconte M. Imbeault, œuvrant pour les tourbières des Escoumins et de Longue-Rive.

Trois ans ont été nécessaires pour réaliser une première récolte et, au fil des années, celle-ci a augmenté de volume.

« L’agriculture, c’est comme ça, ce n’est jamais égal. Mais, ça fait deux ans de file que nous récoltons entre 425 000 et 450 000 livres de canneberges. Ce sont nos meilleures années », mentionne le gérant de production, par voie téléphonique.

La production de canneberges est très impressionnante de par sa façon de les récolter. Claude Imbeault la compare à un champ de fraises, « mais dans un trou ».

Ensuite, pour la récolte, qui se déroule au début du mois d’octobre durant huit à neuf jours, « le trou est inondé et une machine spéciale est utilisée pour défaire les fruits du plant afin qu’ils remontent à la surface », explique-t-il.

Après cette étape cruciale, les canneberges sont siphonnées dans un camion et vendues à un acheteur américain « au frais ». Ce dernier les apporte à son usine de nettoyage et de congélation située au Massachusetts.

« On ne peut pas se procurer nos fruits au Québec, mais on en vend quelques sacs chaque année récoltés à la main par nos employés », ajoute M. Imbeault.

L’entreprise, dont le siège social est situé à Rivière-Ouelle, ne fait pas exception et vit aussi des problématiques reliées à la pénurie de main-d’œuvre. Elle embauche une petite équipe de trois employés attitrés seulement à la production de canneberges ainsi que quatre travailleurs étrangers qui « excellent dans le domaine », selon le gérant.

Développement

À ce jour, la tourbière de Longue-Rive possède sept terrains cultivés en petits fruits rouges de manière biologique pour un total de 26 acres. Au fil des années, elle s’est équipée de machinerie spécialisée et a développé ce secteur de l’entreprise, qui « fait ses frais » jusqu’à présent.

Des développements sont encore à venir puisque l’entreprise souhaite étendre sa production de canneberges sur 50 acres supplémentaires, soit 76 acres globalement. « C’est un objectif à moyen terme. Nous y allons à notre rythme », de commenter Claude Imbeault, précisant que chaque année les profits engendrés par la culture sont réinvestis dans le projet.

Les canneberges de Tourbière Lambert ne sont pas les seules cultivées en Côte-Nord. Un deuxième producteur de ce petit fruit rempli d’antioxydants s’est ajouté au portrait agricole nord-côtier, soit Les canneberges de la Côte-Nord, situées à Chute-aux-Outardes, qui en sont à leur 14e saison de récolte.

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