Confinement : « Le Québec a besoin de notre aide » – Martin Ouellet

Par Charlotte Paquet 10:27 AM - 11 janvier 2021
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Après avoir réclamé l’exclusion de la Côte-Nord du confinement en vigueur depuis samedi, le député Martin Ouellet se résigne et affirme maintenant que la région doit participer à l’effort collectif au Québec pour freiner la propagation de la COVID-19.

Après avoir été de ceux qui ont réclamé haut et fort l’exclusion de la Côte-Nord du reconfinement au Québec, le député Martin Ouellet se ravise et considère maintenant que la Côte-Nord doit épauler l’ensemble de la province dans cette lutte sans merci pour diminuer la propagation de la COVID-19.

Dans un long message diffusé sur sa page Facebook samedi, le jour même de l’entrée en vigueur des nouvelles mesures contraignantes qui changent bien des choses sur la Côte-Nord, le représentant de la circonscription de René-Lévesque a réclamé la collaboration de tout un chacun au respect des consignes, même si les 11 cas actifs de personnes infectées chez nous en date de lundi démontrent que la pandémie semble sous contrôle en région.

« La Côte-Nord est différente et elle le demeurera toujours. Mais voilà que tout le Québec a besoin de notre aide. Il a besoin de nous, chers Nord-Côtiers, pour contribuer à l’effort collectif. La santé publique indique par ses recommandations que nous devons nous aussi faire notre part », a écrit Martin Ouellet avec résignation, résignation d’ailleurs partagée par le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny.

Zone humanité

À ceux et celles qui déplorent que la région soit maintenant considérée au même titre que celles qui se trouvent en zone rouge, l’homme politique préfère affirmer que la Côte-Nord passe à la « zone humanité » pendant ce deuxième confinement.

Le député admet qu’il aurait préféré garder les privilèges que la Côte-Nord possédait encore, même en zone orange.
Faut-il rappeler qu’il était possible de se rassembler à l’intérieur à six personnes provenant de trois ménages tout au plus, que les rassemblements extérieurs étaient permis avec quelques contraintes minimes et que les salles à manger des restaurants et les commerces demeuraient ouverts en zone orange, entre autres choses. Depuis le 25 décembre, les entreprises non essentielles étaient cependant en mode pause qui devait prendre fin le 11 janvier.

Oui, Martin Ouellet aurait souhaité préserver tout ça. « Du moins, j’ai tenté auprès du gouvernement de faire valoir notre particularité, notre unicité et notre désir de continuer le combat comme nous l’avons toujours fait depuis le début ».
Cependant, la fragilité du système de santé et la fatigue des soignants, même ici sur la Côte-Nord (lire autre texte), exigent, a-t-il dit, de ne pas y rester insensible. « Il n’y a pas de politique à faire à ce sujet-là. La santé publique nous dit que c’est ce qu’on doit faire et c’est ce qu’on fait. »

Pour connaître les raisons de santé publique expliquant le confinement de la Côte-Nord, cliquez ici.

Déconfinement

Amorcé le 9 janvier, le confinement doit s’étendre sur quatre semaines, soit jusqu’au 8 février.

Dans l’éventualité d’une amélioration tangible de la situation en province et d’un déconfinement par secteur et par région, comme ce fut le cas au printemps dernier, Martin Ouellet croit que la Côte-Nord pourrait être parmi les premières à retrouver ses privilèges, si le bilan actuel est maintenu.

Le respect des consignes gouvernementales est donc primordial. « Soyons les premiers à sortir du déconfinement », a-t-il conclu.

Différent à Sept-Îles

Bien qu’il reconnaisse que le Québec devait agir de façon musclée pour freiner la propagation du virus, le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, compte poursuivre ses démarches auprès du gouvernement pour « lui demander un peu d’ajustement et de réévaluer l’application mur à mur de ces mesures pour la Côte-Nord. »

C’est ce qu’on peut lire dans un message qu’il a publié sur sa page Facebook samedi. Selon lui, un allégement des contraintes pour la Côte-Nord démontrerait une cohérence quant aux retombées positives du respect des consignes par les Nord-Côtiers au chapitre du maintien de certaines libertés et activités.

« Si nous affichions dans les prochains jours les paramètres d’une zone jaune ou même verte, sans nouveau foyer d’éclosion, sans augmentation significative des cas, avec un pourcentage de lits réservés à la COVID-19 restés vacants, ne pourrions-nous pas espérer une réévaluation de la situation, reconnaître les efforts et donner le goût à tout le monde de rester vigilants? », pose-t-il comme question en guise de conclusion.

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