Une garde-robe écoresponsable grâce à Détour

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 10 mars 2021
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Abby Marino œuvre dans le domaine de la mode écoresponsable du haut de ses 21 ans avec son entreprise Détour. Photo : Courtoisie

La Forestvilloise Abby Marino se démarque avec son entreprise Détour, dont elle est la fondatrice et seule propriétaire. À l’ère où les vêtements sont de moins en moins portés et de plus en plus jetés à la poubelle, elle met de l’avant la mode écoresponsable.

Étudiante en administration des affaires à l’Université Laval, la jeune femme de 21 ans a attiré l’attention du Comité des Compétitions de FSA ULaval puisque le Happening Marketing 2021 traite de consommation et production responsables.

Sur la page Facebook du comité, on retrouve donc trois vidéos présentant l’entreprise d’Abby Marino.

C’est lors de ses études en Commercialisation de la mode au Campus Notre-Dame-de-Foy que la Forestvilloise a développé sa future entreprise qui a vu le jour en août dernier.

« Au départ, nous étions quatre, mais comme nous avions différents projets d’avenir, je suis la seule qui a réalisé le projet », explique Abby Marino.

Détour se nourrit des vêtements de seconde main que l’on peut trouver en friperie.

« Les gens me demandaient souvent où je m’habillais et je leur disais en friperie. Mais, quand ils y allaient eux-mêmes, ils ne revenaient avec rien. Ça m’a donc donné l’idée de dénicher moi-même des vêtements de seconde main pour les gens », raconte la Forestvilloise.

En plus de répondre à un besoin, l’entrepreneure se donne la mission de réduire les déchets et l’empreinte écologique de l’industrie de la mode, en offrant une possibilité aux jeunes adultes de suivre les tendances éphémères.

En Amérique du Nord, chaque personne jette en moyenne 81 livres de textiles annuellement, faisant de la mode le deuxième secteur le plus polluant du monde, tout juste après le pétrole, selon le Conseil de recyclage de l’Ontario.

« Les friperies reçoivent énormément de vêtements et parfois, ils doivent même s’en départir en les envoyant vers les pays plus pauvres. J’ai fait du bénévolat à celle du Nordest à Forestville et j’ai vu qu’il y avait des surplus », commente l’entrepreneure.

Mentors

Au cours de ses études à l’école de la mode, Abby Marino a fait la rencontre de Myriam Laroche, stratège en développement durable du textile et du vêtement.

« Elle a fait une conférence pendant que j’étais au cégep et je lui ai envoyé un courriel. Elle est devenue ma mentore et mon amie en même temps. Elle m’apporte beaucoup du côté de la mode écoresponsable et des contacts », soutient l’étudiante.

La Forestvilloise d’origine peut également compter sur le support de ses deux parents Renato Marino et Kathleen Tremblay, fort expérimentés en entrepreneuriat.

« Ça n’a jamais été quelque chose que je me suis forcée à faire. Ça fait partie de mon parcours normal. Mes parents, ce sont les personnes qui m’encadrent le mieux. Ils sont toujours là pour moi », divulgue Abby Marino.

Produits

Pour le moment, les produits de Détour sont vendus en ligne sur le site Internet detourofficial.com.

« Ils sont sous forme de boîte contenant un ensemble de plusieurs pièces agencées. Ce sont des vêtements que je trouve dans les friperies que je visite. Je mets en vente 25 boîtes environ tous les mois et demi. Elles sont de prix différents selon mes trouvailles », explique Abby Marino.

Son plus grand défi pour le moment demeure la disponibilité d’un éventail de grandeurs. Elle compte bien y remédier prochainement.

« Je travaillerai sur mon entreprise à temps plein cet été et d’autres projets sont à venir, dont le lancement des boîtes pour hommes en juin. Il y a un autre projet qui s’en vient également pour Détour sur les réseaux sociaux. Ça pourrait devenir très gros, ça inclut des influenceurs », dévoile-t-elle.

Il faudra donc rester à l’affût des activités d’affaires de la jeune entrepreneure à l’avenir prometteur.

« Je ne pense pas revenir dans ma région natale puisque le milieu de la mode se trouve plutôt en ville. Je pense même à déménager plus loin que Québec », de conclure Abby Marino.

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