Le Groupe Boisaco s’adresse au premier ministre Legault
Le Groupe Boisaco enregistre un chiffre d'affaires de 180 M$ par année ainsi que plus de 100 M$ de retombées socio-économiques. Courtoisie
Dans une lettre ouverte à l’intention du premier ministre du Québec François Legault en date du 25 mai, les travailleuses, travailleurs, citoyennes et citoyens bâtisseurs du Groupe Boisaco, interpellent directement le premier ministre concernant les impacts du Plan caribou, qui risque « de mettre en péril les entreprises du groupe et les communautés » tributaires des 600 emplois directs.
Les membres de la direction du Groupe Boisaco réclament l’intervention du premier ministre afin que soit engagé « un véritable dialogue » avec le ministère de la Faune, des Forêts et des Parcs (MFFP) ainsi que les diverses parties prenantes concernées.
Bien qu’ils considèrent « nobles » les intentions derrière le Plan caribou, les signataires de la missive estiment que celui-ci ne « permettra pas d’assurer la pérennité de l’espèce et la vitalité du Québec et de ses régions sans impact sur l’industrie forestière et ses travailleurs ».
La plus touchée au Québec
Si le Plan caribou est adopté dans sa forme actuelle, le Groupe Boisaco conclut qu’elle sera l’entreprise la plus touchée au Québec, appréhendant les dommages collatéraux qui affecteront les communautés de la Haute-Côte-Nord et du Saguenay.
« Notre territoire de récolte est l’un des plus difficiles de la province en raison des grands feux qui nous ont affectés, des épidémies de tordeuse des bourgeons de l’épinette, du relief très accidenté de la Côte-Nord et des très grandes distances à parcourir pour accéder à la ressource ligneuse, soit plus de 350 km pour certaines provenances ».
La forestière installée principalement à Sacré-Coeur dit avoir fait ses devoirs, tel que recommandé par le gouvernement du Québec en consolidant ses approvisionnements avec d’autres entreprises forestières, et ce à deux reprises au cours des dernières années. « Ces deux phases de consolidation qui étaient nécessaires pour préserver nos emplois et la vitalité socio-économique de notre milieu, nous ont coûté 27 millions de dollars et il a fallu s’endetter considérablement pour les réaliser ».
Afin de demeurer concurrentiel, assurer la pérennité de ses emplois et préserver la qualité de vie des habitants des villages concernés, le Groupe Boisaco soutient avoir investi 40 millions dans la modernisation de ses installations depuis 2015. « Nous prévoyons investir encore des sommes importantes dans les prochaines années (…) Mais encore faut-il que le Groupe Boisaco puisse survivre à la stratégie du MFFP pour les caribous forestiers et montagnards ».
Boisaco préconise la concertation avec tous les partenaires du milieu, une façon de faire qu’elle met en application « depuis 36 ans, afin de trouver ensemble des solutions pour concilier le développement socio-économique et environnement ».
Le Groupe Boisaco espère « une approche plus collaborative » de la part du gouvernement Legault. « Nous savons que ces règles peuvent être repensées. Plus encore, elles doivent être changées ou adaptées. L’avenir de neuf localités de la Haute-Côte-Nord et du Saguenay en dépend », est-il mentionné dans l’écrit signé de Cofor, Unisaco, Investra, Intrafor, la Société de développement de Sacré-Coeur qui représentent plus de 1000 travailleurs et citoyens-investisseurs, gens d’affaires et familles du milieu.
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