Le nombre de cas actifs pourrait dépasser les 3 000 sur la Côte-Nord avec les tests PCR et rapides

Par Charlotte Paquet 11:10 AM - 20 janvier 2022
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Selon le directeur de santé publique de la Côte-Nord, le Dr Richard Fachehoun, il faudrait probablement multiplier de trois à cinq fois le nombre de cas positifs par test PCR pour obtenir un portrait juste de la situation des cas.

La Côte-Nord compte actuellement 674 cas actifs de COVID-19 dépistés par des tests PCR, mais s’il fallait englober les cas positifs confirmés par des tests rapides, il faudrait probablement multiplier ce chiffre de trois à cinq fois pour obtenir le portrait juste.

C’est ce qu’a indiqué le Dr Richard Fachehoun, directeur de santé publique au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord, jeudi, lors d’un point de presse destiné à faire le point sur la situation de la pandémie.

Le médecin a aussi expliqué qu’on ne peut plus comparer les données de la Côte-Nord avec celles des autres régions du Québec au chapitre des cas étant donné les spécificités régionales, notamment la présence de communautés autochtones et leur accès aux tests PCR.

Par contre, le suivi de la situation régionale est possible avec la collaboration des milieux de travail au chapitre des éclosions. « Ça nous permet de les supporter pour éviter la transmission et ça nous permet d’avoir des données », a admis le Dr Fachehoun, en parlant d’éclosions en cours dans les MRC de Caniapiscau et de Sept-Rivières.

Capacité

Directeur des services professionnels et de l’enseignement universitaire, le Dr Jean-François Labelle a profité du point de presse pour souligner que malgré les 28 hospitalisations en cours de patients ayant reçu un diagnostic de COVID-19, soit une à Fermont, six à Baie-Comeau et 21 à Sept-Îles, le réseau de la santé restait capable de répondre aux besoins, donc d’éviter le recours au délestage. « La situation est vraiment sous contrôle. »

Contre toute attente, la pandémie entraîne même le devancement de certaines chirurgies, a confirmé le Dr Labelle. La situation s’explique par le fait que des patients préfèrent retarder leur opération par crainte d’être infectés à l’hôpital, ce qui ouvre la porte du bloc opératoire à d’autres personnes.

Or, selon le médecin, à ce jour, aucun patient n’a été contaminé par le virus lors d’une chirurgie.

Quelques chiffres

Actuellement, 60 % des jeunes Nord-Côtiers âgés de 5 à 11 ans ont reçu une première dose du vaccin.

Chez les 18 ans et plus, 58 % des gens sont allés chercher leur dose de rappel. Face au variant Omicron, cette dose apporte une protection supplémentaire contre l’infection d’environ 50 % et une protection contre l’hospitalisation de 85 %, a mentionné le directeur de santé publique.

Par ailleurs, 168 travailleurs de la santé sont absents par respect pour les consignes de confinement. C’est sensiblement le même nombre qu’au cours des dernières semaines.

Enfin, le Dr Fachehoun a rappelé les mesures à prendre lors d’un résultat positif à un test de dépistage rapide effectué par un enfant d’âge primaire, mais aussi par les autres membres de la maisonnée. Selon lui, les parents se questionnent énormément sur la gestion des cas en milieu scolaire.

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