Les Premières Nations d’Essipit et Pessamit sont indignées par le saccage fait sur Nitassinan
Des actes de vandalisme ont été posés par la Nation Huronne-Wendat dans la Partie sud-ouest de Nitassinan. Photo : Courtoisie
Les Premières Nations d’Essipit, Pessamit et Mashteuiatsh, détenant des droits et titres ancestraux sur l’ensemble de Nitassinan, se disent « indignées et consternées » par les actions sans précédent commandées par la Nation huronne-wendat en fin de semaine dernière, qui ont occasionné des dommages environnementaux et matériaux importants dans la partie sud-ouest de Nitassinan.
Par voie de communiqué le 9 juin, les chefs des Premières Nations ont témoigné leur mécontentement.
« Il est totalement inacceptable de voir se perpétrer un tel saccage sur Nitassinan dans un objectif d’utilisation exclusive du territoire par la Nation huronne-wendat : cela va à l’encontre des valeurs de nos peuples. Nous n’allons pas rester les bras croisés à regarder de tels actes criminels et gestes d’intimidation se dérouler sous nos yeux sans
rien faire », signale d’abord le chef de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique.
Rappelons qu’au cours de la dernière fin de semaine, deux membres de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, qui avaient reçu les approbations requises de la part de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan afin d’implanter un camp traditionnel dans la partie sud-ouest de Nitassinan, ont été victimes d’actes de vandalisme « découlant d’une décision tout à fait illégale du Conseil de la Nation huronne-wendat », selon le communiqué.
« De la machinerie lourde a été utilisée pour détruire les travaux et aménagements entrepris par des Pekuakamiulnuatsh et bloquer l’accès à des terrains », est-il précisé.
Les trois communautés dénoncent aussi les impacts sur les écosystèmes et l’environnement de leur territoire ancestral.
Le chef d’Essipit, Martin Dufour, clame qu’il existe « des moyens légaux et civilisés de faire valoir ses prétentions territoriales, sans abimer le territoire et ses ressources ».
Les chefs innus rappellent que jamais les divergences sur les plans politique et juridique ne devraient porter ombrage aux droits des membres des Premières Nations et que la pratique des activités traditionnelles est un droit ancestral de tous nos peuples, et ce, de manière inclusive.
« Jamais nos Nations n’ont agi dans une exclusivité de la pratique des activités traditionnelles : il s’agit d’une rupture dans nos façons de faire traditionnelles », déplore, quant à lui, le chef de Pessamit, Jean-Marie Vollant.
Dans le communiqué de presse, on souligne que les six chefs de la Nation Innue de l’est de Nitassinan sont tous solidaires avec les positions de Mashteuiatsh, Essipit et Pessamit vis-à-vis ces événements des plus déplorables.
« Nous sommes profondément choqués et consternés par les gestes de saccage qu’a posés la Nation huronne-wendat. Ces gestes vont totalement à l’encontre des valeurs de respect, de partage et d’entraide qui sont sensés guider nos relations et nos actions », ont-ils commenté dans une déclaration commune.
Le territoire où des actes de vandalisme et de destruction ont été commis par la Nation huronne-wendat constitue la partie sud-ouest des territoires traditionnels des Premières Nations des Pekuakamiulnuatsh, des Innus Essipit et de Pessamit.
« Les droits et titres ancestraux des Innus sur ce territoire n’ont jamais été cédés. Ils y sont détenus collectivement et ceux-ci confèrent aux communautés le droit à un haut niveau de consultation et d’implication et même le pouvoir de déterminer et de gérer l’utilisation du territoire et de ses ressources », fait savoir le document médiatique.
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