Les touristes arrivent en Haute-Côte-Nord

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 5 juillet 2022
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Les conseillers en séjour, Yoan Robichaud et Sandy Desbiens, ont déjà comptabilisé plus de 500 visites au bureau d’accueil touristique de Forestville.

En Haute-Côte-Nord, la saison touristique est bel et bien commencée. Pour certaines entreprises d’hébergement et de restauration, les réservations ne sont pas encore à leur comble, mais on sent bien la vague touristique qui est à nos portes.

Le copropriétaire du restaurant Le Danube bleu, du resto-pub Le Chianti et de l’hôtel EconoLodge, Renato Marino, affirme observer une hausse de 10 à 15 % de la fréquentation de ses établissements.

« C’est commencé depuis deux semaines, mais on n’est pas encore dans la période la plus occupée qui se situe plutôt entre le 15 juillet et le 1er septembre », dévoile-t-il.

La pénurie de main-d’œuvre ne cause pas d’impacts pour le moment sur les services offerts par l’entreprise forestvilloise.

« On est correct, mais sans plus. Si je perds des employés, une décision devra s’imposer, mais on n’en est pas là », soutient M. Marino, qui peut compter sur plusieurs membres expérimentés dans son équipe.

Au musée de la Petite Anglicane, le guide muséal Éric Lévesque a connu une dernière semaine de juin très achalandée.

« Après la Fête nationale, habituellement, il y a de plus en plus de touristes qui viennent nous voir. C’est ce que j’ai observé cette année également », mentionne-t-il.

Celui-ci peut compter sur une ressource supplémentaire cette saison afin d’ouvrir les portes du musée sept jours sur sept.

Du côté du bureau d’accueil touristique, la conseillère en séjour depuis plusieurs années, Sandy Desbiens, voit déjà une différence avec l’an dernier.

« On a déjà accueilli des Allemands, Américains, Français et Australiens. L’an passé, c’était majoritairement la clientèle québécoise en raison de la pandémie. Je sens que ce sera différent cette année », confie-t-elle.

En juin, le kiosque touristique a déjà reçu près de 500 visites que ce soit pour des demandes d’information, l’utilisation du réseau Internet, la recharge de voiture électrique, etc.

Secteur ouest

Dans le secteur ouest du territoire, à Tadoussac, Dany Tremblay, propriétaire du ChantMartin, motel et restaurant, ainsi que du resto-pub Pick Up grillé, constate « un moins grand achalandage ».

« Les Québécois sont moins au rendez-vous que lors des deux dernières années. Je ne sais pas si c’est en raison de l’inflation, mais j’ai entendu que certains ont choisi les États-Unis comme destination vacances », précise-t-il.

Selon lui, la saison touristique sera à son comble du 15 juillet au 25 août. « Si je regarde mes réservations, la période la plus achalandée sera plus tard en juillet », indique l’homme d’affaires qui a fait des pieds et des mains pour recruter de la main-d’œuvre lui permettant d’ouvrir matin, midi et soir, sept jours sur sept.

« Ç’a été le combat des chambres cette année. J’ai embauché 13 travailleurs, mais je dois les loger gratuitement en plus de l’augmentation des salaires. C’est donc plus de frais pour moi, mais je pourrai répondre à la masse de clients, si masse il y a », explique M. Tremblay, qui a réalisé des changements dans ses menus afin de les rendre plus aisés pour ses employés et éviter les ruptures de stock de certains produits.

Aux Bergeronnes, Mer et Monde Écotours a débuté sa saison le 20 mai pour le camping et le 10 juin pour les différentes activités en mer.

Le tourisme n’est pas à la pointe de sa fréquentation, mais le coordonnateur des opérations, David Bédard, aimerait « le retour des visiteurs internationaux, notamment pour nos activités ainsi que les mois de septembre et octobre en hébergement ».

Impossible de réserver un espace d’hébergement chez Mer et Monde Écotours jusqu’au 15 septembre prochain.

« Pour les activités, nous avons amplement d’offres pour les réservations de dernière minute, comprenant cette saison 12 guides dans notre équipe », dévoile le coordonnateur.

En terme de main-d’œuvre, l’entreprise touristique du Conseil de la Première Nation des Innus Essipit a été très efficace dans son recrutement.

« Nous avons comblé tous les postes. Par contre, une entreprise saisonnière engendre beaucoup de roulement de personnel et les formations/adaptations sont constamment à recommencer », évoque M. Bédard.

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