L’Odyssée artistique ouvre la porte à la musique classique en Haute-Côte-Nord

Par Johannie Gaudreault 9:00 AM - 19 juillet 2022
Temps de lecture :

Environ 300 touristes et citoyens de la Haute-Côte-Nord ont assisté aux différents concerts proposés lors du Festival intime de musique classique. Ils avaient aussi la chance d’admirer les œuvres des expositions d’Anne-Marie Anctil et du forgeron Éric Maillet.

Pour sa 16e édition, le Festival intime de musique classique a mélangé un peu les cartes en présentant le concert du Bouquet nord-côtier, mettant en vedette des artistes d’ici, lors de la soirée d’ouverture de l’événement de façon gratuite. « Un bon coup », selon la présidente Nathalie Ross.

« Déplacer le concert de nos musiciens de la Côte-Nord a permis de faire un lancement plus approprié pour le public local. C’est une façon de leur ouvrir la porte à la musique classique, de donner une chance aux coureurs », déclare la présidente qui a repris ses fonctions en avril dernier.

Les festivités ont donc débuté le 13 juillet avec le cocktail d’ouverture lors duquel les expositions Confettis d’Anne-Marie Anctil et Traces de culture du forgeron d’art Éric Maillet étaient de la partie.

Par la suite, Luc Dubois (piano), Martin Gagnon (piano), Jean-Yves Morneau (ténor), Nicole Maltais (piano), Nathalie Ross (clavecin), Les Éphémères (ensemble vocal) et Les gens de mon pays (chœur) ont clôturé cette première soirée tenue dans l’église centenaire des Bergeronnes.

« Le Bouquet nord-côtier regroupait des artistes-musiciens amateurs et professionnels. Ils ont su impressionner et mettre la table pour les concerts professionnels qui ont suivi les jours suivants. C’était une sorte de sensibilisation à découvrir ce genre musical », ajoute Mme Ross précisant qu’environ 300 spectateurs ont assisté aux différents concerts de cette 16e édition.

Le thème du festival « Une invitation à la découverte » fait également partie des bons coups de l’organisation cette année. « Nous avons reçu beaucoup de jeunes artistes qui sont dans le pic de leur carrière avec 3 à 5 ans d’expérience. Le répertoire a aussi plu aux gens présents », témoigne Nathalie Ross, qui souligne le professionnalisme de son équipe de bénévoles.

Jasmin Lacasse-Roy, guitariste (14 juillet), Elinor Frey, violoncelle, Antoine Malette-Chénier, harpe baroque et Mélisandre McNabney, clavecin (15 juillet) ainsi que Marianne Lambert, soprano colorature (16 juillet) étaient les artistes invités du festival.

Expérience à double sens

En plus d’offrir l’opportunité de découvrir la musique classique, le Festival organisé par l’Odyssée artistique permet aux artistes de s’imprégner du milieu et de vivre au rythme de la Haute-Côte-Nord.

« Le public peut aller à la rencontre des artistes, mais les artistes vivent eux aussi une expérience extraordinaire en soi », soutient la présidente de l’organisme culturel, aussi maire des Bergeronnes.

C’est d’ailleurs pour cette raison que l’événement est considéré comme intime.

« Les artistes résident chez nous et vivent comme chez nous durant leur passage. Le calme de la région, la température plus froide, ils ne sont pas pressés, ils adorent l’expérience. Nous n’avons que de bons commentaires et les artistes veulent revenir », précise Mme Ross.

De plus, la qualité sonore de l’église bergeronnaise n’est pas étrangère à l’attraction et la rétention des musiciens qui y jouent. Selon la présidente de l’Odyssée artistique, l’édifice religieux a été modernisé à la fin des années 1960 ou au début des années 1970, pour y ajouter un centre communautaire.

« L’église est fabriquée en bois. On a recouvert les planchers de tapis, ce qui a assourdi le son, explique Nathalie Ross. Ça permet d’entendre parfaitement les notes peu importe où l’on s’assoit. C’est un endroit assez extraordinaire pour faire découvrir la musique classique, qui contient beaucoup de notes et qui peut aller très vite. »

Même si la musique classique peut s’avérer difficile d’approche, l’Odyssée artistique a plus d’un tour dans son sac pour attirer de plus en plus de spectateurs.

« Comme c’est un festival estival, on propose une programmation plus simple, des pièces moins ardues. Nous avons pu entendre chanter du Vigneault et du Brel. On avait des frissons, les gens pleuraient », fait savoir la fondatrice de l’organisme.

Une 17e édition est déjà en préparation par l’équipe de bénévoles. Des concerts sont réservés et l’Odyssée souhaite développer une offre marketing pour attirer des touristes.

Pour cette programmation estivale, deux spectacles On Jazz sous la lune sont toujours à venir au Centre de découverte du milieu marin aux Escoumins, soit le 13 août et le 10 septembre.

Partager cet article