Conducteurs : les transporteurs scolaires confiants pour la rentrée

Par Charlotte Paquet 11:50 AM - 11 août 2022
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Les transporteurs scolaires de la Côte-Nord ne s’attendent pas à composer avec une pénurie de conducteurs, bien que dans la Manicouagan, ça risque d’être limite.

À l’aube de leur retour sur les routes le 29 août, les transporteurs scolaires de la Côte-Nord sont confiants d’avoir suffisamment de conducteurs, quoique dans la Manicouagan, ça risque d’être difficile.

« Je le souhaite, mais ça va être limite », reconnaît Mario Gallant, directeur général chez Autobus Manic et Autobus de l’Estuaire, qui assurent le transport sur le territoire s’étendant de Baie-Trinité à Ragueneau.

Les lettres de retour au travail sont envoyées ces jours-ci. Dans la semaine du 22 au 26 août, M. Gallant aura le véritable portrait de la situation. « Je m’attends à ce que ce soit assez ardu. J’ai deux chauffeurs qui ont signé leur retraite au printemps. J’ai une conductrice qui est déménagée et un autre qui attend pour une opération. »

Mario Gallant est directeur général chez Autobus Manic et Autobus de l’Estuaire. Il espère avoir tout son monde à temps pour la rentrée.

Heureusement, le directeur a reçu des curriculum vitae. Mais comme les candidats n’ont pas leur classe 2, obligatoire pour conduire un autobus scolaire, il faut compter jusqu’à deux mois pour les former. Ensuite, il y a le délai du côté de la Société de l’assurance automobile du Québec.

Malgré tout, Mario Gallant reste positif. « Je vais être capable de faire ma rentrée », indique celui a besoin de 44 conducteurs réguliers pour autant de circuits. Il doit aussi pouvoir compter sur des chauffeurs occasionnels. « À 7 ou 8 remplaçants, c’est le bonheur. »

Il faut dire que le transporteur y a goûté en début d’année 2022. « En janvier, huit chauffeurs réguliers sur 32 manquaient chez Autobus Manic. Avec la COVID, on ne sait jamais », fait remarquer le directeur. Malgré ces absences, aucun bris de service n’a été à déplorer grâce aux employés occasionnels et aux conducteurs réguliers qui ont accepté d’allonger leurs circuits.

Ailleurs

Ailleurs sur la Côte-Nord, aucun problème n’est anticipé pour la rentrée scolaire.

« Pour l’instant, pour notre planification de chauffeurs, tout va bien », mentionne Jean-Marie Potvin, directeur d’Autobus du Fer. L’entreprise a les conducteurs nécessaires pour ses 47 circuits, qui couvrent le territoire s’étendant de Port-Cartier à Havre-Saint-Pierre. Elle compte aussi le personnel de remplacement. « On a les effectifs, Dieu merci, pour combler les postes », conclut-il.

En Haute-Côte-Nord, où quatre transporteurs scolaires se partagent le territoire, Autobus Deschênes n’anticipe pas de pénurie non plus. Quatre conducteurs reprendront le volant de leur autobus pour les quatre circuits qui couvrent Sacré-Cœur et Les Bergeronnes. L’entreprise a également un conducteur sur appel en cas de besoin.

Ententes à signer

Les transporteurs voient la rentrée arriver à grands pas, mais n’ont toujours pas d’entente signée avec les centres de service scolaires pour le financement de leurs contrats. Des négociations sont encore en cours avec le gouvernement du Québec.

Comme le souligne Mario Gallant, les transporteurs s’attendent des réajustements substantiels. « En deux ans, mes coûts d’entretien par véhicule ont augmenté de 23 % », fait-il remarquer.

Chez Autobus du Fer, Jean-Marie Potvin attend aussi impatiemment les nouvelles ententes. Il a confiance que ce soit fait avant la rentrée du 29 août.

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