Une résidence artistique dans le grenier de l’auberge de jeunesse de Tadoussac

Par Renaud Cyr 11:45 AM - 10 janvier 2023
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Sandy Cunningham (gauche) et Emmanuelle Gendron (droite) occuperont le grenier de l’auberge jeunesse de Tadoussac du 10 au 18 janvier en compagnie de Maud Besson, également membre de l’Art Collectif 8. Photo courtoisie.

Le grenier de l’auberge de jeunesse de Tadoussac accueillera trois artistes du 10 au 18 janvier dans le cadre d’un projet de résidence artistique, où le public sera invité à suivre l’évolution d’œuvres en assistant à leur création. Le paysage nord-côtier servira d’inspiration pour Emmanuelle Gendron, Sandy Cunningham et Maud Besson de l’Art Collectif 8.

En automne, le conseil municipal de Tadoussac a été approché par les membres du collectif afin d’organiser une résidence artistique dans le village.

Le dossier avait été mis en attente par le conseil municipal, faute d’endroits propices où loger les artistes. La Maison du tourisme était alors envisagée, mais en l’absence de chauffage l’idée a été abandonnée tout comme le sous-sol de la caisse Desjardins, jugé trop étroit.

L’affaire a été reprise avant le temps des fêtes par Jane Chambers Evans et Camille Paquet, présidente et coordonnatrice du Happening des arts de Tadoussac.

« Pour nous, c’est un coup de chance, car les artistes se sont offerts à la municipalité. Elles essaient d’entrer en contact avec la communauté avec leur art, et c’est l’une des missions premières du Happening », raconte la coordonnatrice.

Le Happening des Arts chapeautera un cocktail d’ouverture le vendredi 13 janvier alors que les artistes présenteront leur univers et discuteront avec le public. Pour clore la résidence, un atelier ouvert sera organisé au grenier le 18 janvier où les créations seront présentées au public.

L’art au rythme de l’hiver

Pour Emmanuelle Gendron, artiste peintre et photographe, ce rendez-vous artistique permettra de voir et de vivre Tadoussac d’une manière différente que pendant la saison estivale.

« Ce que l’on recherche par notre contact avec Tadoussac en hiver, c’est de rencontrer les locaux et vivre au rythme de la saison hivernale », précise-t-elle.

L’artiste qui réside à Chibougamau partagera l’espace du grenier généreusement prêté par l’auberge de jeunesse de Tadoussac avec Maud Besson, adepte de la linogravure, de l’illustration avec acrylique et aquarelle et Sandy Cunningham, qui utilise la technique mixte, du collage et le pochoir.

Les trois amies, qui se sont connues à travers leur amour des arts, de la médiation culturelle et leur désir de créer des événements qui privilégient le contact avec le public, ont toutes passé un moment ou à un autre par Tadoussac.

« Pour nous, Tadoussac est un lieu emblématique et mythique, où tout le monde y trouve sincèrement du plaisir. Nous avons hâte de nous laisser guider par l’ambiance et de présenter le fruit de nos recherches », souligne Emmanuelle Gendron.

Tadoussac au rendez-vous

Le Happening des Arts fait le plaisir des amateurs d’art de tout genre à l’arrivée de la saison estivale. L’événement coïncide avec le début de la saison touristique, qui mobilise beaucoup de travailleurs de Tadoussac pendant tout l’été, souvent avec des horaires de travail intenses.

Pour Camille Paquet, cette résidence prend place à un moment où les travailleurs saisonniers qui demeurent à Tadoussac ont le temps de bénéficier d’activités diverses.

« Il y a peu de gens du village même qui ont le temps d’assister à l’événement principal du Happening des arts en juin. C’est une chance de pouvoir développer l’offre culturelle dans notre secteur pendant l’hiver, car la majorité des gens de Tadoussac ont le temps d’y assister », illustre-t-elle.

Lors de l’événement de juin dernier, « les gens ont partagé leur envie de ressortir leurs crayons et leurs pinceaux pour se remettre au dessin ou à la peinture », affirme Camille Paquet.

«Nous voulons que la résidence procure cette même envie de création aux gens », conclut-elle. Emmanuelle Gendron, qui n’en est pas à sa première résidence, est optimiste.

« Les gens sont charmés et contents de voir l’œil de l’artiste envers le territoire et le lieu de vie. Il y a généralement beaucoup de curiosité, d’enthousiasme et de reconnaissance de la part de public », assure-t-elle.

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