Enrochement et stabilisation de talus de la rivière Escoumins : début de la phase 2 en été

Par Renaud Cyr 12:00 PM - 24 avril 2023
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L’aire enrochée, qui a 90 mètres de longueur et 6 mètres de largeur à la base, servira d’assise pour la nouvelle pente adoucie qui sera réalisée au cours de l’été.

La première phase des travaux d’enrochement de la base du talus sur le flanc est de la rivière des Escoumins a été complétée en urgence, avant la crue printanière en quelques jours seulement. Une base rocheuse a été disposée sur 90 mètres de longueur en amont du pont qui enjambe la rivière, et des travaux de profilage de la pente seront réalisés durant le mois de juillet ou août.

La pente située à l’angle de la route Forestière et la route 138 s’était dégradée suite à un épisode de pluie en décembre 2020, et quelques décrochages ont pu être observés dans les derniers temps.

Pour André Desrosiers, le maire de la municipalité des Escoumins, la situation est sous contrôle et ne représente aucun danger pour les résidences sises à même la rue de la Rivière.

« Il n’y a pas de danger pour les maisons, ni pour la circulation », rassure-t-il.

Travaux en urgence

La municipalité des Escoumins, qui a procédé aux travaux en urgence, avait un échéancier contraignant. « Nous avions des délais et nous devions terminer avant la période du dégel et des crues, et avant la montaison du saumon dans la rivière », explique l’élu.

L’aire concernée a 4,5 mètres de hauteur, 90 mètres de longueur et 6 mètres de largeur, et a dû être renforcée avec de la toile géotextile placé à même le lit de la rivière.

« Nous ne connaissons pas les coûts finaux, mais nous arrivons en dessous de nos prévisions budgétaires pour le moment », laisse entendre André Desrosiers.

Adoucir la pente

La deuxième phase des travaux, qui devraient débuter aux alentours du mois de juillet ou d’août, servira à adoucir la pente du talus, de sorte qu’elle soit moins vulnérable au débit du courant de la rivière.

Du sable sera utilisé pour accoter le niveau au bas des roches, et élargir de quelques degrés la future pente qui sera couverte de terre noire afin de permettre à la végétation de prendre racine. Du gazon y sera également planté.

« Le ministère des Transports va payer une partie de la facture, car il y a présence de leur infrastructure. Si rien n’avait été fait, les assises du pont auraient pu être endommagées et l’eau aurait pu couler en arrière des structures par une brèche », illustre André Desrosiers.

Le centre villageois des Escoumins photographié en 1946. Photo E. L. Desilets

Historiquement friable

Le paysage en contrebas des hauteurs villageoises des Escoumins a bien changé avec les années. L’arboriduc a disparu avec les activités de drave, le centre du village s’est développé et urbanisé, le barrage a été détruit et la route 138 a été élargie.

Cependant, on peut constater sur des photos d’archives du village que la même section du flanc est de la rivière était vulnérable aux glissements de terrain par le passé.

« Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Dans le temps où il y avait de la drave, les gens arrivaient avec des camions remplis de terre et des pierres et remplissaient les rebords », se rappelle André Desrosiers.

Or, les normes d’aujourd’hui encadrent mieux le maintien des bandes riveraines qu’autrefois. Il faut également mentionner qu’avec la destruction de l’ancien barrage en bois par le feu en 2012, le courant de la rivière a subi une légère modification de son tracé.

« Avant la démolition du barrage, l’eau coulait dans le milieu du lit de la rivière, mais maintenant les sédiments se sont placés près de la pente où il y a eu de l’érosion », poursuit André Desrosiers.

« Cette section va être protégée pour longtemps une fois les travaux terminés », promet l’élu escouminois.

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