Festival Eau Grand Air : une édition record sur toute la ligne

Par Anne-Sophie Paquet-T. 3:45 PM - 11 juillet 2023
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Les sept membres du conseil d’administration du festival Eau Grand Air 2023 ont été acclamés par la foule samedi soir. PHOTO KASSANDRA BLAIS

C’est plus de 9 700 festivaliers qui se sont déplacés au parc des Pionniers du 6 au 8 juillet pour la 8e édition du festival Eau Grand Air. Un record de participants, de vente et même de commentaires satisfaisants. 

« Si j’avais juste un mot à dire pour expliquer cette édition, c’est frissons, juste d’en reparler l’émotion remonte. C’est une immense fierté de pouvoir offrir ça à Baie-Comeau », commente d’emblée Joëlle Bernier, présidente du conseil d’administration du festival Eau Grand Air.

Mme Bernier rappelle que d’année en année, l’amélioration se fait sentir et la qualité est toujours plus élevée. « C’est un festival qui a fait son nom et qui n’a plus rien à envier aux festivals de l’extérieur », confie la présidente.

Comme l’édition 2023 a été de calibre international, est-ce que les prochaines éditions risquent d’en payer le prix ? La réponse de la présidente est un non catégorique. « Cette édition-ci, pour nous, est un game changer, on ne peut pas aller dans le sens contraire. On voyait la réponse de la foule, c’est sûr et certain qu’on peut juste continuer d’aller de l’avant », lance Joëlle Bernier qui promet encore plus d’envergure dans les prochaines années.

Même si quelques détails ont manqué en raison de la foule importante pendant le week-end, le comité prend en note les manques et promet d’être en mesure d’améliorer chacune des sphères du festival l’an prochain.

Un festival réputé chez les artistes

« Les artistes nous confirment à quel point ils sont bien accueillis et bien traités quand ils viennent chez nous », explique Mme Bernier. « Ça se parle dans le milieu et, quand les personnalités arrivent, ils ont entendu parler de la qualité de notre festival », raconte la présidente du CA avec fierté.  

L’humour, le rock et le country

Pour la seconde fois, le festival a accueilli des humoristes pour ouvrir le bal. Sound Of Soul, Andy St-Louis, Dominick Léonard et P-A Méthot ont bien diverti le public au parc des Pionniers qui était quasi-complet pour le premier soir. La tête d’affiche de la soirée a livré la marchandise jumelant l’improvisation et plusieurs lignes de son dernier spectacle solo des cinq dernières années, Faire le beau.

Pour les gens qui ont eu l’occasion de se déplacer pour la soirée du 6 juillet, vous avez bien fait parce qu’il s’agissait des derniers moments sur scène de P-A Méthot en tant qu’humoriste de tournée.

« On arrête, on tire la plug », comme le confirme sans précédent l’humoriste au journal Le Manic. « J’avais envie de prendre de ce temps-là pour être chez nous », raconte l’humoriste de 50 ans.

L’humoriste P-A Méthot qui a clôturé la soirée du jeudi a attiré 1 700 personnes. PHOTO KASSANDRA BLAIS

La soirée du vendredi a été la plus achalandée pour accueillir la baie-comoise Cayenne, la rockstar France D’Amour et évidemment le groupe tant attendu Simple Plan.

Les deux artistes féminines ont bien performé. France D’Amour a su être particulièrement divertissante avec son public en l’interpellant à des dizaines de reprises. Elle s’est avérée drôle tout en étant talentueuse.

Simple Plan a été également plus que généreux en offrant deux rappels et en invitant Jimmy-James Grégoire sur la scène en demandant aux festivaliers d’acclamer son prénom. Le jeune homme de 21 ans, qui nous quittera par choix le 24 juillet, gardera cette huitième édition dans son cœur à tout jamais.

Jimmy-James Grégoire a eu la chance d’avoir une expérience unique avec son groupe favori Simple Plan vendredi soir. PHOTO PATRICK GALLANT

Le country boy Matt Lang au potentiel international, s’est jeté dans le vide devant 3 000 conquis. En entrevue au Manic, le sympathique musicien a confié essayer du nouveau matériel pour le spectacle attendu de la soirée. « À soir, on casse un nouveau show, ce sera la troisième fois qu’on le fait », a lancé avec fébrilité l’artiste de 32 ans. Défi relevé haut la main pour lui et son équipe. 

En plus de plusieurs chansons inédites fraîchement écrites à Nashville dans les dernières semaines, Matt Lang et son band y sont allés d’un répertoire connu avec ses chansons Getcha, Water Down The Whiskey, Love Me Some You, Only a Woman et évidemment, In the Bar qui a été interprété comme troisième rappel.

Il a également joué plusieurs reprises rock à sa couleur telles que Hurts So Good et Enter Sandman. « Je suis un gars de région et c’est en région qui a le meilleur monde », a-t-il clamé à la foule en la remerciant d’être au rendez-vous. 

Matt Lang a offert une prestation autant rock que country samedi soir. Plus de 3 000 festivaliers étaient présents. PHOTO KASSANDRA BLAIS

Guylaine Tanguay, qui est connue comme la reine du country au Québec, a préparé un spectacle spécialement pour les festivals d’été qui a fait danser la foule plus d’une fois hier soir. « Je me permets d’aller dans du rock. À 50 ans, je ne serai assurément pas plus sage sur une scène, au contraire », a confié l’artiste. Elle a tout à fait réussi à faire chanter et danser la foule.

Finalement, l’artiste nord-côtier Scott-Pien Picard a lui aussi permis au public de faire connaître son nouvel album Pekuaiapu, qui signifie en ancienne langue innue visionnaire « celui qui trace le chemin ».

L’un des moments marquants du début de soirée est lorsque le public provenant de différentes cultures s’est rassemblé pour se déplacer sur le site en offrant une danse traditionnelle innue avec la musique de l’artiste autochtone de 26 ans.

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