Près de 2 M$ pour nettoyer les bordures de route sur la Côte-Nord en 2022

Par Karianne Nepton-Philippe 12:00 PM - 2 septembre 2023 Initiative de journalisme local
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Des contrats ont fait grimpé la facture du Ministère des Transports et de la Mobilité Durable pour l’année 2022 sur la Côte-Nord. Photo iStock

Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) a déboursé une somme de 1,93 million de dollars en 2022 pour l’entretien de la végétation en bordure de route sur la Côte-Nord. Une augmentation exponentielle des coûts qui n’était pas une surprise pour le ministère. 

En 2018, la facture était de 853 000 $ pour le ministère sur la Côte-Nord. Selon Sarah Gaudreault, conseillère en communication de la direction générale de la Côte-Nord du MTMD, la hausse des coûts s’explique par les opérations non récurrentes. 

« Les coûts peuvent vraiment fluctuer selon les travaux qui doivent être effectués aux trois, cinq ou même dix ans », explique-t-elle d’entrée de jeu. 

Elle note de « gros contrats » qui ont été octroyés en 2002 dans la région et qui ont été remis en 2022. « On parle de gros travaux de déboisement et de nettoyage de chaussée », précise Mme Gaudreault. « Nous n’avions pas eu ces travaux dans les dernières années, c’est donc normal qu’il y ait eu cette hausse-là », ajoute-t-elle.

C’est pourquoi la porte-parole précise que les chiffres vont varier chaque année, mais que les montants sont déjà prévus dans les prévisions de l’année, sauf pour des exceptions majeures. 

Les travaux sur la Côte-Nord

C’est le MTMD qui a la responsabilité de s’occuper de toute opération en bordure de route. Certaines opérations sont réalisées par les employés du ministère et d’autres se font par l’entremise de contrats. 

« Ça dépend d’une région à l’autre », indique Sarah Gaudreault pour expliquer ce que le ministère doit réaliser comme travaux. 

« Généralement, on parle de coupe d’arbres, lorsque les arbres se referment sur la route. On fait aussi du déboisement et du nettoyage de fossé. On ne creuse pas les fossés, mais avec le temps, il y a de la matière végétale qui s’y ramasse », clarifie-t-elle. La tonte de gazon, les arbustes, les branches ou encore les broussailles, tout y passe.

Et la Côte-Nord comporte bien sûr ses particularités.

« Le territoire de la Côte-Nord est très grand et la végétation ne pousse pas pareil partout. Elle ne pousse pas très vite en Minganie. Ça ne servirait donc à rien de faire ces opérations-là toutes les années », rapporte Mme Gaudreault. 

De plus, dans la péninsule de la Manicouagan, il y a des opérations de débroussaillage chaque année en raison de la présence d’orignaux. 

« Quand on parle de l’entretien de nos routes, on parle de la 138, la 389, la 172 et la 385. Mais il y a aussi la route blanche. La route blanche, on peut changer le tracé en plein été et à ce moment-là, on peut faire du débroussaillage ou de la coupe d’arbres sur plusieurs kilomètres », note la conseillère en communication. 

Tempête et feux de forêt

« À la suite de la tempête du 23 décembre, à Sept-Îles et à Port-Cartier, il y a beaucoup d’arbres qui sont tombés près ou sur la chaussée », remarque Sarah Gaudreault. En revanche, cette tempête ne fait pas partie de la facture de 2022, puisqu’elle « n’était pas encore réglée ». Ces opérations seront intégrées dans la facture de 2023. 

« Les feux de forêt peuvent aussi avoir un impact. Par exemple, sur la route 389, le feu a traversé la chaussée. Il y a des arbres qui ont brûlé et qui ont été coupés à cet endroit », mentionne la porte-parole.

Malgré tout, cet impact reste mince parmi toutes les opérations de l’année. Ils ne sont pas la cause de l’explosion des coûts d’entretien des routes du MTMD. 

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