Pont sur le Saguenay : « Il n’y aura pas de sortie de résultats d’étude en 2023 », dit Yves Montigny

Par Karianne Nepton-Philippe 7:57 AM - 7 septembre 2023
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Photo : Société du pont sur le Saguenay

Le député de René-Lévesque, Yves Montigny, constate les délais que demande l’étude d’opportunité pour le pont sur la rivière Saguenay et confirme qu’il faudra attendre 2024 pour en connaître les résultats. 

« L’étude complète, qui comprend les accès aux sites du pont analysés ne sortira pas avant la fin 2023. Les gens ne seraient pas contents de nous voir bâcler ça. On n’est pas un gouvernement qui fait les choses à moitié », déclare-t-il. 

Le député rappelle l’importance de cette étude : « À chaque grand projet qu’on fait, ça prend toujours la partie études. […] On ne partait pas à zéro, mais les études derrière ne sont pas des études concluantes. Ça prend une étude d’aujourd’hui démontrant le besoin de ce lien permanent », avance M. Montigny. 

Les constats et les coûts actuels dans un contexte d’inflation, les enjeux techniques et technologiques, l’accès à l’emplacement du futur pont et l’analyse de toutes les pistes de solutions expliquent les « délais additionnels ». 

« On le fait actuellement avec des gens compétents, comme la Société du pont qui collabore. Ils sont très pertinents et on est très content de les avoir sur le comité parce que la réalité nord-côtière est bien nommée », déclare-t-il. « Il n’y aura pas de sortie de résultats d’étude en 2023. On prévoit 2024, mais je ne peux pas donner de date », lance le député. 

Un besoin 

« Une première partie a déjà été transmise aux différents partenaires. Ça fait partie d’une période de discussion et de collaboration », explique Yves Montigny, citant une étude qui a analysé les besoins de la Côte-Nord pour ce projet. 

« L’étude des besoins nous démontre clairement, en résumé, qu’il y a besoin d’amélioration de la fluidité dans ce secteur. On a, en date d’aujourd’hui, en 2023, un besoin d’augmentation de la fluidité », rapporte-t-il. 

« Pas changé d’idée »

« C’est clair, je n’ai pas changé d’idée. J’ai toujours été convaincu que ça prend un pont. On l’a vu en fin de semaine », reprend le député, faisant référence aux longues files d’attente du traversier de Tadoussac et de la congestion près de Sacré-Cœur. 

« Même sans diminution de service de la Société des traversiers du Québec, on était congestionné aux deux endroits. Des temps d’attente importants et une congestion monstre sur la 172, qui n’est pas une route conçue pour accueillir un volume de trafic aussi important », observe-t-il. 

« Il n’est pas question que la route 138, sur la Côte-Nord, n’ait pas le même service que sur les autres routes de même niveau ailleurs au Québec. Il n’est pas question que [la STQ] garde en tête qu’on va diminuer de service parce qu’il manque de main-d’œuvre. Arrange-toi et trouves-en du monde et organise-toi, sinon comme gouvernement, on va le faire », plaide Yves Montigny.

Le Nord-Côtier rappelle être habitué de rouler sur la route 138 : « Je la fais la route, chaque semaine. Et parfois, le traversier, je le prends bien plus que deux fois par semaine. Je ne prends pas l’avion moi. »

C’est pourquoi il indique vouloir bien faire les choses : « Les gens doivent avoir une 138 fluide et fonctionnelle. Le projet suit son cours. C’est le projet que je suis le plus comme député. Ce projet de pont me tient à cœur. » Il rassure aussi que « la vision d’avenir d’un lien permanent avec un pont est tout le temps là ». 

Croire ou non au pont?

Déclarant que les Nord-Côtiers continuent de défendre le projet de pont, le député divise la population en trois catégories. 

« Il y a les majoritaires. Ceux qui croient au système. Ils croient que les démarches qu’on fait comme élus, ça va fonctionner », indique en premier lieu Yves Montigny. « La vaste majorité des gens me dit : lâche pas, on croit en toi », ajoute-t-il.

Il y a ensuite les « perturbateurs » qu’il désigne ainsi : « Ce sont les plus intenses. Ceux qui n’ont pas voté pour la CAQ, qui n’y ont quand même jamais cru. [Ils] croient qu’aucun politicien de la terre ne ferait de pont. »

« Ce sont les plus volubiles, les plus intenses et ce sont aussi eux qui m’écrivent des messages, qui écrivent sur les réseaux sociaux et ce sont eux que vous couvrez comme média », poursuit le député. 

Ce dernier demeure tout de même positif de la réaction globale de la population : « Maintenant, les deux tiers et plus, ce sont les autres. Ces gens-là croient au travail des élus et croient qu’on avance pour vrai dans un projet. »

« L’étude est toujours en cours. Les gens qui doutent de l’étude sont des perturbateurs », martèle le député de René-Lévesque. 

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