Maxime Larose mesure les trophées de chasse sur la Côte-Nord

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 9 octobre 2023
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Maxime Larose, au centre, avec son trophée récolté en 2015. Il est accompagné de ses cousins, Steeve et Serge Bouchard. Photo courtoisie

Les trophées de chasse sont précieux pour ceux qui les récoltent, à un point tel que certains chasseurs veulent connaître leur « score ». Le Baie-Comois Maxime Larose, originaire de Forestville, est un des deux seuls mesureurs officiels de Trophée Québec sur la Côte-Nord. 

Il a suivi sa formation à Rimouski le 21 mai avec l’autre Nord-Côtier Nicolas Savard.

« L’an passé, j’ai voulu faire mesurer mon panache d’orignal que j’avais récolté en 2015 et il a fallu que je me rende à La Malbaie. J’ai trouvé que c’était un service qui manquait dans la région », explique M. Larose.

La Côte-Nord était la seule région à ne pas compter de mesureur. Maxime Larose peut maintenant mesurer les orignaux, chevreuils et ours grâce aux techniques apprises lors de sa formation.

Ce travail est fait de façon bénévole, mais pour le chasseur aguerri, c’est une passion.

« On ne fait pas ça à but lucratif, assure le Baie-Comois. On fait ça parce qu’on aime ça. Moi, la chasse, c’est une passion depuis 14 ans. »

C’est à l’âge de 29 ans, en 2015, qu’il a abattu son plus gros orignal à vie. La bête lui a valu la 7e place dans le livre de Trophée Québec, qui reconnaît de façon officielle les grands gibiers trophées récoltés en sol québécois.

Il s’agit d’un répertoire complémentaire à celui de Boone & Crockett Club et du Pope and Young Club, aux États-Unis.

Il avait obtenu un pointage de 197 5/8. C’est le plus gros panache d’orignal qu’il a eu la chance de croiser tout comme c’était le cas pour son mesureur.

« Il n’en avait jamais vu de plus gros », confirme-t-il ajoutant que ceux qui sont plus haut que lui dans le classement sont des scores datant de nombreuses années. 

Plusieurs critères sont pris en compte pour le comptage des points par le mesureur.

« On mesure l’envergure du panache, la largeur et la longueur de la palette et la grosseur des merrains (tiges centrales de ses bois) », fait savoir Maxime Larose. 

À la suite de son travail, le mesureur fait parvenir les informations récoltées à Trophée Québec, si le score requis est atteint. Pour l’orignal, le pointage minimal est de 130 à l’arc et 150 à la carabine. 

Le passionné de chasse a inscrit son premier trophée cette saison en tant que mesureur.

L’orignal d’Alexandre Boudreault de Baie-Comeau a cumulé suffisamment de points pour faire partie du registre, soit un total de 164 3/8.

L’électricien de formation adore son expérience jusqu’à maintenant.

« Je peux aussi entendre toutes les histoires de chasse des personnes que je rencontre. Pour un passionné de chasse comme moi, je ne demande pas mieux », commente-t-il. 

Notons que les chasseurs doivent patienter 60 jours afin de procéder au mesurage de leur trophée pour lui laisser le temps de sécher. « Quand l’humidité sort du crâne, ça le fait rétrécir un peu. On évalue qu’après 60 jours, toute l’humidité est sortie et il ne rapetissera plus », explique M. Larose. 

Maxime Larose peut mesurer les trophées de partout sur la Côte-Nord. Les gens de la région peuvent le contacter et lui apporter leur orignal, chevreuil ou ours pour courir la chance de figurer dans les records provinciaux. 

Faire mesurer son trophée permet de savoir si l’orignal, le chevreuil ou l’ours récolté est parmi les plus gros au Québec, mais pour Maxime Larose, « c’est surtout une satisfaction personnelle des chasseurs ». 

Trophée Québec a été mis en place il y a plus de 15 ans par André Beaudry et Raynald Groleau.

Ayant été obligés de se rendre aux États-Unis pour faire mesurer des trophées, ils ont décidé de traduire tous les documents américains et de former des mesureurs ici au Québec. 

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