Le Défi Chaîne de vie honore les familles de donneurs d’organes ce week-end
Éduquer au don d’organe en gravissant une montagne : c’est ce que feront plusieurs personnes sur 21 montagnes du Québec ce week-end, dans le cadre du Défi Chaîne de vie, pour amasser des fonds pour l’organisme du même nom.
Samedi, des participants au défi montent le Mont-Royal, à Montréal, et dans la région de Québec, d’autres personnes gravissent la montagne du centre de ski le Relais, à Lac-Beauport. Des défis ont lieu jusqu’à dimanche dans la plupart des régions du Québec, dont la Mauricie, l’Estrie ou le Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Ces événements constituent une campagne de financement pour l’organisme Chaîne de vie, qui offre des trousses pédagogiques aux professeurs de cours d’anglais langue seconde, dans les écoles secondaires, dans le but d’éduquer les jeunes sur le don d’organes et de tissus.
«(On traite) l’éducation sous différents angles pour que les jeunes puissent à leur tour prendre une décision éclairée, mais (aussi) être capables d’éduquer à leur tour leur famille, pour avoir cette discussion-là qui est si vitale au sujet du don d’organes», explique Lucie Dumont, présidente et fondatrice de Chaîne de vie.
Cette année, le Défi Chaîne de vie souhaite honorer les familles des donneurs d’organes.
«On veut dire aux familles de donneurs comment Chaîne de vie les soutient, on pense à elles, on sait que c’est très difficile de prendre cette décision-là dans ce moment tragique», poursuit Mme Dumont.
Il est rare qu’une personne décède dans les conditions qui permettent le don d’organes, qui incluent un décès par mort cérébrale. Seulement près de 1 % des personnes qui décèdent annuellement sont admissibles au don d’organes, selon Transplant Québec. En 2022, sur les 78 400 décès survenus dans la province, on recense 171 donneurs d’organes, qui ont permis de transplanter 584 organes.
«Chaque consentement compte, souligne Mme Dumont. C’est pourquoi il est essentiel d’honorer nos familles qui passent à travers ce processus du don d’organe pour les soutenir, et les aider à prendre cette décision-là.»
Le processus du don d’organes peut être difficile pour la famille de la personne décédée, car dans un état de mort cérébrale, la personne semble être dans le coma.
«D’accepter ce décès-là, alors qu’il n’est pas visible, c’est très difficile, d’autant plus que pour le processus du don, ils doivent demeurer parfois jusqu’à 30 et 40 heures de plus à l’hôpital. Bien sûr, cette famille-là doit avoir un grand courage, car on ne verra pas le dernier souffle de l’être cher», explique Mme Dumont.
Même si la personne décédée a signé l’autorisation du don d’organes au dos de sa carte d’assurance maladie, c’est toujours la famille qui a le dernier mot. C’est pourquoi il est important de souligner leur courage, qui a permis de sauver des vies, indique Mme Dumont.
Plusieurs familles de donneurs, de même que des élèves et des professeurs prenant part au programme de Chaîne de vie participeront au défi tout au long du week-end.
Photo : Molly Riley / La Presse Canadienne
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