Des indicateurs socio-économiques montrent des progrès chez les Premières Nations

Par La Presse Canadienne 11:33 AM - 21 octobre 2023
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Photo La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

Plusieurs indicateurs sociaux et économiques clés allant du revenu des ménages à l’accès aux services Internet, s’améliorent chez les membres inscrits des Premières Nations, selon un rapport de Statistique Canada.

L’agence fédérale s’est penchée sur la situation des membres des Premières Nations vivant dans les réserves et hors des réserves dans des domaines tels que l’éducation, le logement et l’emploi.

Le rapport, produit en collaboration avec l’Assemblée des Premières Nations et publié mercredi, révèle plusieurs exemples de progrès significatifs.

L’analyse a aussi regardé comment ces progrès se comparent aux résultats obtenus chez les populations non autochtones.

En comparant les recensements de 2016 et de 2021, Statistique Canada a observé que les taux d’achèvement des études secondaires ont nettement augmenté depuis 2016, tant pour les membres des Premières Nations dans les réserves que pour ceux résidant à l’extérieur.

Environ 41,9 % des membres inscrits des Premières Nations âgés de 18 à 24 ans vivant dans les réserves ont terminé leurs études secondaires en 2016, mais ce chiffre est passé à 53,3 % en 2021. Pour ceux hors des réserves, le chiffre est passé de 68,4 à 73,3 % au cours de la même période.

Les taux d’obtention de diplômes pour les non-autochtones de la même tranche d’âge étaient de 87,7 % en 2016 et de 89,6 % en 2021.

Le rapport indique que près de 60 % des membres des Premières Nations âgés de 25 à 64 ans et vivant dans les réserves sont titulaires d’un diplôme d’études secondaires ou de niveau supérieur, contre 78,2 % de ceux qui vivent hors des réserves.

La proportion de personnes vivant dans un ménage à faible revenu a également diminué depuis 2015, ce que Statistique Canada attribue à l’augmentation des transferts gouvernementaux en 2020, qui comprenaient des mesures d’aide liées à la pandémie de COVID-19.

Environ 46,7 % des membres des Premières Nations vivant dans les réserves faisaient partie d’un ménage à faible revenu en 2015, contre 13,6 % des non-autochtones. Près de 30 % des membres des Premières Nations hors réserve appartenaient à un ménage à faible revenu.

En 2021, ces statistiques avaient toutefois toutes chuté, les chiffres tombant à 31,3 % pour les membres inscrits des Premières Nations, à 19,8 % pour les personnes vivant hors réserve et à 10,7 % pour les résidents non autochtones.

L’agence fédérale a également enregistré une hausse du nombre de communautés autochtones ayant accès à Internet haute vitesse.

Près de la moitié des ménages dans les réserves avaient accès à des services à large bande en 2019, ce qui représente une forte hausse par rapport aux 32,3 % enregistrés un an plus tôt.

Malgré les progrès réalisés dans plusieurs domaines, Statistique Canada a constaté que les membres inscrits des Premières Nations âgés de 15 ans ou plus étaient plus susceptibles de déclarer que leur santé mentale était passable ou mauvaise que les personnes non autochtones, ces chiffres s’élevant respectivement à 18,9 % et 11,3 % en 2018.

Les membres inscrits des Premières Nations étaient également plus susceptibles de déclarer avoir vécu une situation d’itinérance en 2019: 9,7 % contre 1,9 % pour les non-autochtones.

Et les enfants restent largement surreprésentés dans le système de protection de l’enfance.

En 2021, Statistique Canada a indiqué que 9440 enfants des Premières Nations de moins de 15 ans étaient placés en famille d’accueil. Plus d’un enfant placé sur trois était issu des Premières Nations, alors qu’il ne représente que 3,5 % de la population totale des moins de 15 ans.

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