Une famille de Baie-Comeau raconte sa réalité : Antoine, le petit guerrier courageux

Par Anne-Sophie Paquet-T. 12:06 PM - 16 janvier 2024
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Antoine, lors de sa dernière opération à cœur ouvert au CHUL de Québec où il y est resté un mois. Photo Marika Plante

Émotions, stress, allers-retours entre Baie-Comeau et Québec, complications médicales, nouveau diagnostic, le moins que l’on puisse dire c’est que la famille Morency-Caron-Plante en a vu de toutes les couleurs depuis deux ans.

Antoine, 20 mois, a déjà beaucoup de bagages de vie, et ce, même à son jeune âge. Né avec une maladie cardiaque, il fait preuve de courage depuis sa venue au monde. Ses parents Marika et Michael l’accompagnent dans cette épineuse réalité. Vivant sur la Côte-Nord, les préoccupations sont d’autant plus fréquentes. 

Le 24 janvier 2022, Marika apprend que son garçon Antoine, encore dans son ventre, est atteint d’une cardiopathie congénitale.

Sa gravité peut varier, allant d’une maladie très mineure, qui ne cause jamais de problème, à une plus grave.

Le hasard est malheureusement tombé sur la deuxième option pour Antoine. Déjà à six jours de vie, il devait passer sous le bistouri afin de subir une opération à cœur ouvert. 

Comme si ce n’était pas suffisant, des complications ont malheureusement eu lieu et son cœur a dû être réouvert une seconde fois.

C’est passé dans nos têtes de se rapprocher des grands centres

-Marika Plante

Une autre mauvaise nouvelle 

À l’été 2023, un second diagnostic survient, une sténose de l’artère pulmonaire sévère qui suscitera une troisième opération à cœur ouvert.  

Cette opération aura finalement lieu le 7 décembre après un aller-retour Baie-Comeau–Québec pour rien en novembre dernier en raison d’une urgence au bloc opératoire et la gastro qui est entrée dans l’équation.

Marika Plante et Michael Morency-Caron sont restés au chevet de leur petit garçon pendant un mois.

Cette longue période se justifie par son rétablissement, mais aussi par un VRS (virus respiratoire syncytial) qu’Antoine a attrapé, ce qui a causé des arythmies. Pour ces raisons, Antoine et ses parents ont passé l’entièreté du temps des fêtes entre l’hôpital et le Manoir Ronald McDonald de Québec.  

La réalité de vivre en région 

Les spécialistes de la santé pour le cas d’Antoine se trouvent tous à Québec. C’est à cet endroit qu’ils sont pris en charge. « C’est passé dans nos têtes de se rapprocher des grands centres », a confié Marika Plante. Le cas d’Antoine n’est pas connu à l’hôpital de Baie-Comeau et sa maman ne peut s’empêcher d’être inquiète, si une situation d’urgence arrivait. 

Les allers-retours, les dépenses quotidiennes et les imprévus à l’extérieur coûtent cher et le couple doit déjà se contenter d’un seul salaire. 

En plus des suivis aux trois mois, une intervention d’un cathétérisme pour son aorte aura lieu en 2024. 

Un casse-tête financier 

Depuis la naissance d’Antoine, soit le 6 mai 2022, Marika n’est pas retournée travailler pour des raisons évidentes. La fragilité du système immunitaire de son garçon est en cause et les médecins préfèrent qu’il intègre un service de garde seulement après avoir fêté ses deux ans.

Elle a reçu ses prestations de RQAP (Régime québécois d’assurance parentale) ainsi que des prestations d’assurance-emploi pour proches aidants. 

Aujourd’hui, elle n’a plus droit à aucun financement mis à part les allocations familiales. « Les voyages coûtent cher et les comptes continuent de rentrer », explique Mme Plante.

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