Le conflit du crime organisé sur la Côte-Nord vu par un expert
Une maison mobile criblée de balles le 28 décembre dernier au Parc Ferland à Sept-Îles.
Il n’est pas évident de tracer le portrait du milieu du crime organisé et des événements qui se sont produits dans les derniers mois, à Sept-Îles. Professeur adjoint à l’école de criminologie de l’Université de Montréal, Valentin Pereda évoque « un phénomène social ».
Il n’est pas évident de tracer le portrait du milieu du crime organisé et des événements qui se sont produits dans les derniers mois, à Sept-Îles. Professeur adjoint à l’école de criminologie de l’Université de Montréal, Valentin Pereda évoque « un phénomène social ».
À la lumière des articles qu’il a lus sur les événements à Sept-Îles, l’expert de l’Université de Montréal en déduit qu’il s’agirait de violence concurrentielle de niveau horizontal (vouloir le même marché), alors que les groupes luttent pour le monopole du marché de la drogue et de la prostitution.
Valentin Pereda soulève aussi le contexte avec les communautés autochtones, comme quoi les groupes criminels peuvent tirer avantage des frontières, des juridictions pour la Sûreté du Québec et la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam.
Pour la situation du crime organisé qui se déplace vers les régions à l’est, plusieurs facteurs peuvent l’expliquer. « On parle de l’effet de ballon, lorsqu’il y a trop de pression policière, ils vont ailleurs. »
Tout ça, le professeur adjoint rappelle qu’il s’agit d’hypothèses. M. Pereda parle d’éléments généraux pour expliquer la violence en lien avec les groupes criminels.
« La théorie la plus simple et la plus facile, datant des années 1980, c’est qu’il y a de la violence concurrentielle et de la violence non concurrentielle », dit-il.
La première se divise en deux sous-catégories, horizontale (vouloir le même marché) et verticale (acquérir d’autres marchés).
La violence non-concurentielle se scinde en trois catégories : factionnalisme (lorsque quelqu’un veut prendre la place du chef), discipline de sous alterne (chef qui élimine des gens) et le contrôle de la clientèle (« tu nous dois de l’argent »).
Il soutient qu’il y a deux autres éléments à analyser : la visibilité et le secret, soit de ne pas attirer l’attention des policiers. « Le groupe local a plus à perdre », dit-il.
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