Violences envers les arbitres : peu de cas extrêmes en Haute-Côte-Nord

Par Renaud Cyr 12:00 PM - 6 février 2024
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Les parents qui dépassent les bornes dans les arénas sont plutôt rares en Haute-Côte-Nord. Photo iStock

La semaine dernière, l’histoire d’un officiel de Saint-Rémi en Montérégie ayant reçu une claque et un poing au visage d’un parent a fait grand bruit. Les cas extrêmes sont toutefois rares dans notre région, bien que d’autres problèmes guettent les arbitres d’ici.

Philippe Gauthier, le responsable des arbitres du secteur ouest de la Haute-Côte-Nord avec les Prédateurs de la Haute-Côte-Nord, précise d’emblée que les cas de violence verbale ou physique sont rares dans les arénas de la région.

« On n’a pas souvent des choses extrêmes comme ça », relate ce dernier, commentant au passage que certains calibres sont plus épargnés que d’autres.

« Dans le M18 (15-18 ans), il y a moins de parents dans les estrades. Certains joueurs ont leur automobile et ils sont plus autonomes », illustre-t-il.

Cercle vicieux

Philippe Gauthier résume on ne peut mieux la dynamique par laquelle les rapports entre les spectateurs et les officiels peuvent s’envenimer.

« L’équipe qui est moins forte que l’autre est toujours en train de se défendre, donc souvent, elle est plus portée à avoir des punitions pour accrochage par exemple », image Philippe Gauthier.

Le responsable explique que les punitions données par les officiels fâchent certains parents, qui croient à tort que c’est la faute des officiels si l’équipe qui traîne de l’arrière perd la partie.

« Si on ne donne pas de punitions, les joueurs qui comptent et qui se font accrocher perdent patience et se vengent », poursuit-il. « Ça ne finit plus ».

Une relève difficile à trouver

En plus d’être difficile à trouver, la passion chez les nouveaux arbitres laisse souvent place à la pression qu’ils vivent sur la glace.

« C’est le côté plate de l’arbitrage. C’est très rare qu’on se fait féliciter et qu’on se fait aimer dans un match », juge Philippe Gauthier.

« Se faire crier des choses pas très adéquates, ça ne donne pas le goût d’arbitrer à nos jeunes », résume de son côté Claudine Roussel, la responsable des communications pour l’Association de hockey mineur de la Haute-Côte-Nord.

Les arbitres en devenir sont souvent eux-mêmes joueurs, et sont en conflit d’horaire entre leurs matchs d’arbitre et de joueur.

« C’est ça le nerf de la guerre en ce moment », précise Philippe Gauthier.

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